Le laboratoire servira à fournir des standards de preuve aux tribunaux dans la poursuite des narcotrafiquants et réduire ainsi les risques d’impunité.
Le ministère gambien de l’Intérieur a annoncé l’inauguration du laboratoire d’analyse de drogues pour renforcer la capacité des enquêteurs à fournir les preuves nécessaires dans les poursuites judiciaires liées au narcotrafic.
Le laboratoire, nouvellement équipé, est rattaché à la Drug Law Enforcement Agency (DLEAG), l’agence gouvernementale chargée de lutter contre le trafic des stupéfiants. Il a été fourni par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) avec le soutien du gouvernement allemand.
Le laboratoire est destiné à renforcer la capacité de l’unité médico-légale du DLEAG à fournir des standards de preuve aux tribunaux. Le standard de preuve est le degré de certitude qu’un juge doit atteindre pour établir l’existence d’un fait.
Le directeur de la DLEAG, Bakary Gassama, a expliqué que la loi en Gambie exigeait que les drogues saisies soient scientifiquement prouvées pour être prises en compte dans un procès. « C’est pourquoi (…) cet équipement est un coup de pouce majeur », a-t-il soutenu.
La DLEAG a mis en place une stratégie nationale de contrôle des drogues (NDCS), 2019-223, pour soutenir l’objectif national de tolérance zéro en matière de trafic de drogues. La stratégie comporte cinq domaines d’intervention prioritaires.
Dans un rapport de juin 2022, le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) a relevé que l’absence d’enquête financière en tant que partie intégrante du NDCS constituait « une grave lacune » dans les efforts de lutte contre le trafic de drogue en Gambie.
Selon la même source, la Gambie est un centre touristique où les infractions principales telles que la prostitution, la contrefaçon et l’abus ainsi que le trafic de drogues illicites se produisent fréquemment. Sa situation géographique en fait une route potentielle pour le trafic de drogues en Afrique.
dpa