Devenu une cible de choix en raison de son importance croissante, le continent devrait élever la cybersécurité à l’ordre du jour de sa politique régionale.
L’Afrique a besoin de mettre en place un programme exhaustif pour faire face aux cyberattaques, a indiqué un livre blanc publié par le cabinet de conseil en stratégie américain, Kearney.
Il fournit un programme en quatre points pour s’attaquer à la racine du problème. Il suggère d’élever la cybersécurité à l’ordre du jour de la politique régionale, de garantir un engagement soutenu en faveur de la cybersécurité, de fortifier l’écosystème et de construire des capacités en cybersécurité.
Le continent en a besoin pour aborder « sa faible cyber résilience, faire face à l’ampleur des cyber menaces et garantir une progression sans entrave dans l’économie numérique », a indiqué le document.
Le cabinet a fait subir aux systèmes de sécurité africains un test de résistance qui a placé le Nigeria, l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Maroc et le Kenya au top five. Ce test consiste à simuler des attaques réelles et d’évaluer l’efficacité des systèmes mis en place.
Le document estime que « quelques pays africains » ont déjà défini leur stratégie de cybersécurité nationale et leur feuille de route pour sa mise en œuvre. « Toutefois, la cadence, l’urgence et l’harmonisation des orientations de la politique de cybersécurité dans le reste de la région sont encore trop lents ».
Intitulé « Cybersecurity in Africa : A Call to Action », il explique que l’Afrique est « une cible de choix » pour les cyberattaques en raison de son importance stratégique croissante, de son développement économique et de l’évolution de son paysage numérique.
Le continent perd 4 milliards de dollars par an à cause de la cybercriminalité. Le faible niveau de préparation de l’Afrique coûte aux pays africains en moyenne 10 pour cent de leur PIB. Selon l’Union internationale des télécommunications (UIT), les niveaux de réponse aux menaces restent faibles par rapport aux autres continents.
dpa