L’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) ont annoncé mardi qu’une nouvelle trêve de 72 heures était entrée en vigueur, malgré la persistance des tirs à Khartoum et le fait que les deux parties belligérantes s’accusent mutuellement de violation du cessez-le-feu.
L’armée soudanaise a dit avoir accepté une trêve de 72 heures négociée par les Etats-Unis et l’Arabie saoudite à des fins humanitaires et à condition que “les rebelles” s’engagent à cesser toutes les hostilités et à respecter les conditions pour la poursuite, selon un communiqué du porte-parole de l’armée.
Les FSR ont annoncé dans un communiqué avoir “accepté une trêve de 72 heures pour ouvrir des passages humanitaires, faciliter le mouvement des citoyens et des résidents afin de leur permettre de satisfaire leurs besoins, d’atteindre les hôpitaux et les zones sûres, et d’évacuer les missions diplomatiques”.
Lundi, le Département d’Etat américain a annoncé dans un communiqué que la trêve avait été conclue après d’intenses négociations au cours des dernières 48 heures, exhortant les deux parties à “respecter immédiatement et intégralement le cessez-le-feu”. La trêve devait commencer le 24 avril à minuit et durer 72 heures, selon le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken.
Pourtant, quelques heures plus tard, les deux parties ont commencé à s’accuser mutuellement d’avoir violé le cessez-le-feu, des témoins oculaires affirmant que des coups de feu avaient été entendus dans différentes zones de Khartoum, en particulier dans le quartier d’Omdurman.
L’armée soudanaise a déclaré dans un communiqué avoir détecté de “nombreuses violations” commises par les milices rebelles depuis les premières heures de la matinée de mardi, alors que la trêve avait été annoncée.
L’armée a dit avoir remarqué “des mouvements militaires continus des rebelles à l’intérieur et à l’extérieur de la capitale, ainsi que des tentatives d’occuper des sites et de restreindre les mouvements des citoyens”.
L’armée a également accusé les FSR de violations répétées au cours de la trêve précédente, mettant en garde contre la possibilité qu’elles profitent de la nouvelle trêve pour agir contre les civils.
De leur côté, les FSR ont affirmé que le commandement des forces armées “continue de violer la trêve déclarée”.
“Il y a peu de temps, les forces armées ont attaqué le point des FSR dans le Palais républicain de Khartoum avec des canons, ce qui contredit les conditions de la trêve humanitaire prévues pour ouvrir des passages sûrs”, ont indiqué les FSR dans un communiqué.
Depuis le 15 avril, le Soudan est le théâtre d’affrontements armés meurtriers entre l’armée soudanaise et les FSR à Khartoum et dans d’autres régions. Les deux parties s’accusent mutuellement d’avoir déclenché le conflit. Fin
Xinhua