Six mois avant son ouverture, au cours d’un séminaire de promotion organisé vendredi au cœur de Paris, la 6e édition de l’Exposition internationale d’importation de la Chine (CIIE) a déroulé le tapis rouge aux entreprises françaises, avec une invitation cordiale adressée par les organisateurs venus de Chine et saluée par des entrepreneurs français déjà satisfaits de leurs précédentes expériences à Shanghai.
“Le gouvernement français et les entreprises françaises ont été des invités réguliers de la CIIE. Au cours de la 2e édition de l’expo en 2019, où la France était l’invitée d’honneur, le président chinois Xi Jinping et le président français Emmanuel Macron ont visité le pavillon français et dégusté du boeuf et du vin français, suscitant un grand enthousiasme parmi les consommateurs chinois”, a fait remarquer Wang Wentao, le ministre chinois du Commerce, lors de ce séminaire tenu au siège de la Chambre de commerce et d’industrie de la région Paris Ile-de-France.
Selon lui, au cours des cinq premières éditions de ce salon, plus de 80 entreprises françaises en moyenne étaient présentes chaque année. “Votre surface d’exposition cumulée dépasse 76.000 mètres carrés et le total du chiffre d’affaires d’intention que vous avez réalisé approche des 15,1 milliards de dollars, ce qui place la France parmi les premiers pays du monde (qui ont participé aux CIIE). Grâce à la plateforme CIIE, certaines multinationales françaises et de nombreuses petites et moyennes entreprises ont exploré le marché chinois et développé leur coopération avec la Chine”.
La 6e édition, qui se tiendra à Shanghai du 5 au 10 novembre, avec plus de 250.000m2 d’espace d’exposition et plus de 700 entreprises déjà inscrites, attend davantage d’acheteurs chinois et étrangers et de visiteurs professionnels. L’accent sera mis sur des thèmes tels que les énergies renouvelables, la réduction des émissions de CO2, l’intelligence artificielle, la santé et les soins aux personnes âgées, ainsi que l’innovation et l’incubation.
“Je vous invite à apporter des produits, des technologies et des services uniques et de qualité de la France à la Chine et au marché mondial par l’intermédiaire de la CIIE”, a lancé le ministre chinois. “Nous accueillons chaleureusement toutes les entreprises françaises pour participer aux 6e, 7e et futures éditions de la CIIE, afin de partager les opportunités du développement de la Chine et de donner un élan au développement mondial”, a-t-il poursuivi.
L’Oréal, le géant français de la beauté qui y présente en exclusivité ses innovations chaque année, avoue que la CIIE est “incontournable” pour toutes les entreprises qui souhaitent renforcer leurs liens avec la Chine. “Plus qu’un marché, la Chine est un pays à l’histoire millénaire, à la culture merveilleuse et ancestrale, un laboratoire de sciences et technologie, également (lieu) des tendances de la beauté et source d’inspiration infinie pour le monde”, explique Barbara Lavernos, directrice générale adjointe de L’Oréal en charge de la recherche, de l’innovation et de la technologie, lorsqu’elle partage ses expériences avec une centaine de participants au séminaire.
La dirigeante résume les avantages de la CIIE en quatre mots : constance, infini, inspiration et écosystème. “Constance de la Chine à promouvoir l’ouverture de son marché aux entreprises comme les nôtres. Infini pour les opportunités – bien plus qu’une vitrine, la CIIE est un accélérateur exceptionnel pour la commercialisation, les innovations exposées et leur transformation en best-seller. Inspiration qui permet aux entreprises de mieux comprendre le rayonnement du marché chinois sur l’Asie toute entière. Ecosystème : la CIIE est le lieu des partenariats et de relais de croissance inédit”.
D’accord avec l’idée de L’Oréal que la CIIE est “une histoire particulière, une tradition, une solidarité, un rendez-vous, un lieu où l’on ne peut pas ne pas être présent”, Marc-Antoine Jamet, secrétaire général du groupe de luxe LVMH, préfère surtout souligner des “challenges”. “Les clients chinois sont jeunes, informés, digitaux et exigeants, ce qui nous rend nous-mêmes exigeants. Les pavillons de la CIIE deviennent plus beaux les uns que les autres. La Chine met la barre très, très haut. C’est une obligation de montrer les nouveaux produits, de nouveaux process, de nouvelles idées. C’est une manière de sortir de notre habitude”.
A part les secteurs de la beauté et du luxe, celui de l’agroalimentaire figure aussi sur la liste des réguliers aux CIIE. La marque “Taste France” est souvent mise en avant au pavillon français à Shanghai pour promouvoir l’excellence des produits gastronomiques tricolores.
“Le bilan des cinq dernières éditions montrent que les entreprises françaises présentes sont satisfaites et tirent l’avantage de leur présence”, indique Adrien Calatayud, en charge des Pavillons France Agro aux salons internationaux de Business France.
De son côté, Thierry Meyer, président de l’INAPORC, l’interprofession qui rassemble tous les métiers de la filière porcine française a déclaré : “Nous sommes impatients de participer au salon de la CIIE prévu à l’automne. Dans un souci d’échange et pour pouvoir recevoir nos homologues chinois, nous avons donc décidé d’augmenter notre investissement dans cet événement.” Fin
Xinhua