En vue de permettre à notre pays de faire face à la flambée des prix des denrées de base, « la Délégation de l’Union européenne annonce une nouvelle allocation additionnelle de 10 millions d’euros pour renforcer la résilience des systèmes alimentaires au Togo ». C’est ce qu’indique un communiqué de la délégation rendu public ce 21 décembre 2022.
Cette nouvelle allocation « sera mise en œuvre en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, 3.2 millions d’euros), le Programme alimentaire mondial (PAM, 4.5 millions d’euros) et l’Agence française de développement (AFD, 2.3 millions d’euros) et servira à appuyer les différentes actions entreprises par le gouvernement togolais pour renforcer la production agricole en soutenant notamment les petits agriculteurs », précise le communiqué.
Quelques secteurs sont visés par cet appui, en l’occurrence : l’alimentation scolaire basée sur la production locale, l’accès aux engrais et semences certifiées à des petits producteurs de maïs, riz et maraichers (dont 50% de femmes) dans les régions de Savanes, Kara et l’Est de la région Maritime, et enfin, le renforcement de capacités d’organisation des femmes entrepreneures dans la production, la transformation et la commercialisation des produits agricoles ainsi que les services de contrôle de qualité et de certification des semences et des engrais au Togo.
« Cette allocation extraordinaire est un nouveau témoignage de la solidarité de l’Union européenne avec le Togo et notamment avec les populations les plus vulnérables », a réagi Joaquín Tasso Vilallonga, ambassadeur de l’Union européenne au Togo.
La crise sanitaire du COVID-19 et l’agression russe en Ukraine ont entravé « les circuits d’approvisionnement des produits agricoles et des engrais », constate l’UE regrettant que « la sécurité alimentaire des populations, déjà fragilisées par, se trouve aggravée par l’impact de cette guerre ».
« Au Togo, poursuit le communiqué, les conséquences se font sentir par la hausse des prix des produits de première nécessité comme le riz, le maïs, le sucre, l’huile, les farines de blé, etc. En même temps, les intrants agricoles, notamment les engrais, ont connu une hausse des prix de 30% en moins d’une année, rendant difficile leurs accès, particulièrement aux petits producteurs agricoles ».
Cette action s’inscrit dans le cadre de l’approche « Equipe Europe », à travers laquelle les états de l’UE mobilisent des moyens pour préserver la sécurité alimentaire dans le monde.