Certains membres du Comité d’action pour le renouveau (Car) commencent par reconnaitre que la situation, mieux la position politique post-Agboyibo n’est pas facile à gérer. Malheureusement, c’est la situation que vivent beaucoup de partis politiques au Togo et en Afrique.
Quand l’on disait que les partis politiques se résument parfois à leurs fondateurs, et qu’après leurs décès ces partis peinent à survivre, bien de citoyens n’arrivaient pas à comprendre. Quand l’on tentait de faire comprendre à maître Agboyibo et à ceux qui le soutenaient à rester à la tête de son parti jusqu’à la mort, qu’ils faisaient tous fausse piste, ils ont pris pour cible leurs bons conseillers, les ont diabolisés et on fait croire même que ces derniers ne les aimaient pas.
Aujourd’hui, ils vont certainement donner raison à ces « mauvaises langues ». Maître Yawovi Agboyibo s’est battu contre maître Paul Dodzi Apévon pour garder le contrôle de son parti. Avant même sa mort, l’on s’interrogeait sur la pérennité de ce parti. Mais, visiblement, tant que l’homme providentiel était vivant, les membres du parti ne se posaient aucune question.
Et pourtant, au sein de l’opinion nationale, des questions circulaient sur les lèvres. Après la mort du « bélier noir », les inquiétudes ont pris de l’ampleur. Même à ce moment-là certains ténors du parti comme l’ancien député Jean Kissi ne voulaient rien laisser transparaitre. Un des responsables du parti se prononce enfin pour confirmer que le parti est rentré dans un profond coma. Il s’agit de Togbui Dagban Ayivon.
« Le Car souffre d’une grande maladie. Si nous n’étions pas malades, nous aurions déjà fait des sorties. Nous sommes malades au sein du parti. Cela fait longtemps que nous avons inhumé notre président et depuis, nous n’arrivons pas à nous lever et à voler, il y a un caillou dans nos ailles », a-t-il déclaré sur Victoire FM.
Lire aussi: Politique : le CAR entre désillusion et mort douce