Quelques jours après avoir rencontré le président du Conseil militaire de transition (CMT), le général Mahamat Idriss Deby Itno, le chef de la diplomatie togolaise, le professeur Robert Dussey a été témoin à Doha au Qatar d’une avancée majeure dans le dialogue entre le pouvoir et les groupes armés. Le Togo maintient donc son engagement envers le Sahel.
« J’ai participé ce jour à Doha à la cérémonie de signature de l’accord de paix entre le gouvernement tchadien et les groupes politico-militaires. Le président Faure Essozimna Gnassingbé se tient aux côtés du gouvernement et du peuple tchadien pour la paix », a tweeté le professeur Robert Dussey. C’est la promesse qu’il avait faite au président du CMT lors de l’audience la semaine dernière à N’djamena.
Quelques jours après, le Togo prouve qu’il tient parole. Il faut rappeler que notre pays a abrité il y a quelques mois, un colloque sur les transitions politiques et la paix en Afrique de l’ouest et au Sahel. Preuve que la situation politique et sécuritaire dans cette zone tient à cœur aux autorités togolaises. Cette sollicitude du Togo à l’endroit de ses voisins ne devrait pas étonner. En effet, si la situation dégénère dans le Sahel, que les pays côtiers dont le Togo n’espèrent pas pouvoir vivre en paix. Non seulement ils accueilleront des flots de réfugiés sur leurs territoires, ce qui resterait une situation très délicate à gérer, mais aussi, ils risquent d’enregistrer des attaques terroristes comme on peut le constater ces dernières semaines entre le Burkina Faso et le Togo.
« Félicitations au gouvernement du Qatar et à vous cher ami Mohammed Ben Abderrahmane Al-Thani (Premier ministre et ministre des Affaires étrangères) pour le succès obtenu dans la signature de l’accord de Paix intervenu entre le gouvernement tchadien et les groupes politico-militaires », a ajouté le professeur Robert Dussey.
Cet accord ouvre la voie pour la tenue d’un dialogue qui s’ouvrira le 20 août 2022 à N’djamena. Ce dialogue permettra d’évoluer sur la conduite de la transition qui devrait si tout va bien aboutir à une élection présidentielle acceptée par tous en octobre 2022, et par ricochet, le retour des civils au pouvoir.
L’un des principaux groupes qui est d’ailleurs à l’origine de l’attaque ayant occasionné la mort du maréchal Idriss Deby Itno, n’a pas pris part à la signature de cet accord. Il s’agit du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) de Mahamat Mahdi Ali. Vivement que cela n’entraine pas les initiatives en cours. Selon les autorités, le dialogue futur enregistrera la participation de plus de 1.300 représentants de groupes rebelles, issus de la société civile, des syndicats, de l’opposition et du pouvoir.
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