A l’occasion du 35e anniversaire de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), feu Eyadema Gnassingbé, ancien président de la République du Togo et feu maître Yawovi Agboyibo, ancien président du Comité d’action pour le renouveau (CAR) et ancien Premier ministre du Togo, respectivement disparus en 2005 et en 2020, font parler d’eux. Les deux personnalités ont été au cœur des tractations ayant conduit à la création de cette importante institution de la vie démocratique du Togo. Les acteurs leur reconnaissent ce rôle de leadership.
« Au temps fort du parti unique, dans des circonstances peu propices, dans une quête de progressisme de substitution, ils ont eu l’audace, au retour de Genève où ils ont représenté le Togo à la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU en 1987, de proposer au président Gnassingbé Eyadema, la création de la CNDH. Positive, a été la réponse du général Gnassingbé Eyadema », a rappelé Yaovi Sronvi, président de la CNDH.
Abdou Assouma, actuellement président de la Cour constitutionnelle et magistrat au parquet de Lomé à l’époque, a également joué un rôle important aux côtés de maître Agboyibo pour la naissance de cette institution. 35 ans après, que peut-on dire du parcours de la CNDH ? « Le bilan est positif », a affirmé Christian Trimua, ministre des Droits de l’Homme.
« Si elle a été à l’avant-garde de l’éclosion de la démocratie au Togo, la Commission nationale des droits de l’Homme est aujourd’hui dans une nouvelle dynamique et dans sa phase de maturation », a pour sa part indiqué Yaovi Sronvi.
