Les médias togolais sont à la quête de la qualité en leur sein. C’est à travers le Journalism trust initiative qui était au cœur d’un atelier organisé à Lomé en début de semaine par le Conseil national des patrons de presse (Conapp), Reporters sans frontières (RSF) et l’ambassade de France.
« Le concept permet au journaliste de faire un travail hautement professionnel. A partir du moment où il y a un processus permettant d’aboutir à la certification, on ne peut que tendre vers le professionnalisme. En nous engageant dans le processus du JTI, nous aurons des journalistes qui travaillent avec plus de responsabilité », a déclaré Arimiyao Tchagnao, président du Conapp, à l’ouverture de l’atelier.
Selon Martin Faye, journaliste et formateur, il est de plus en plus difficile à l’heure du numérique, de distinguer les informations façonnées par des intérêts particuliers de celles produites par des médias indépendants et équitables. « Pour relever ces défis dans la lignée de la lutte pour la liberté d’information, l’initiative JTI vise à renforcer et à sauvegarder concrètement un journalisme digne de ce nom respectant les règles éthiques. La JTI croit et s’appui sur l’autorégulation du journalisme qui exige des normes, des standards ou des équivalents convenus qui fonctionnent comme une base de vérification, comme un ensemble vérifiable de règles et de repères, et qui définissent les meilleurs pratiques de notre profession », a précisé Martin Faye.
Selon Marc Aboflan, responsable JTI pour l’Afrique, la norme est un outil structurel pour lutter contre la désinformation, afin de redonner un avantage compétitif aux médias. « JTI incite les médias à améliorer leurs processus éditoriaux, leur performance et leurs normes d’éthique, en offrant des avantages concurrentiels. Elle permet aux citoyens, régulateurs, investisseurs, donateurs etc… d’identifier et de rétribuer le journalisme de confiance. La JTI assaini l’espace informationnel dans son ensemble au moyen d’un mécanisme d’autorégulation indépendant, transparent, systémique et qui doit faire bouger les lignes », a précisé Marc Aboflan.