Elliot Ohin, 2e vice-président de la formation politique de Gilchrist Olympio, l’Union des Forces du Changement (UFC) du Togo, appelle à un congrès pressant.
Cet appel prouve à suffisance que le parti est divisé. D’un côté, les pro Elliot Ohin et de l’autre, le camp à Séna Alipui, président du groupe parlementaire UFC à l’Assemblée nationale.
Cela est aussi visible lors de l’introduction de deux listes de ce parti, le 24 mars 2022 à l’Assemblée nationale dans le cadre du processus de renouvellement des membres de la CENI, pense le confrère de Afreepress.
Ces différends sont selon le confrère aux ambitions politiques de l’ancien chef de la diplomatie togolaise et ancien ministre de la réforme de l’administration. Car celui-ci ne cache pas son ambition de prendre la tête du parti, en remplacement de Gilchrist Olympio, qui depuis quelques moments auprès des siens pour recadrer les ardeurs, et affiche son agencement devant l’activisme de son jeune frère, Sena Alipui qui n’hésite pas à lui faire ombrage.
Pour trouver une solution à cette crise lancinante, Eliott Ohin estime qu’il faut aller à un congrès dans l’immédiat conformément aux statuts du parti.
« Nos statuts en son article 22 stipulent clairement ceci : “En cas d’absence ou d’empêchement, le président est remplacé par le Premier vice-président et en cas d’absence ou d’empêchement de ce dernier par le deuxième vice-président et ainsi de suite “. Dans le cas d’espèce, le Premier vice-président n’est plus de ce monde. Je suis le deuxième vice-président. Légaliste et respectueux des règles, je ne fais que les respecter et je demande aux apprentis démocrates mal intentionnés de faire de même », a-t-il déclaré dans une interview accordée à « Republicoftogo.com ».
Pour Elliot Ohin, « certains veulent profiter de cette longue absence du président national pour semer la confusion » au sein du parti.
« Mon seul tort serait, paraît-il, d’avoir ouvert la candidature aux militants désireux de siéger à la Commission électorale », précise-t-il.
Le 2e vice-président de l’UFC estime que l’organisation d’un congrès du parti permettrait à son parti de retrouver sa stabilité.
« La démocratie, c’est d’abord l’alternance. Si nous admettons cela, nous devons aussi admettre que cette alternance doit aussi se pratiquer au sein de notre formation. Ceci passe obligatoirement par le congrès. Je dis alors, vivement le congrès. Nous souhaiterions avoir un congrès tout de suite, mais nous devons respecter les textes », fait-il savoir.
Pour ce bras droit de Gilchrist Olympio, il y a deux possibilités pour arriver au congrès tant souhaité. Soit le bureau directeur convoque un conseil national en préparation du congrès, soit le président national convoque le congrès extraordinaire.
« Dans un cas comme dans l’autre, le président national a la responsabilité de convoquer le congrès étant président du bureau directeur », a t-il rappelé.