L’ancien conservateur du musée national du Togo, Nayondjoua DJANGUENANE est l’auteur d’un tout nouveau livre “Traite négrière et patrimoine culturel togolais” aux éditions Harmattan-Togo, ouvrage dont la dédicace est prévue pour ce mercredi 16 mars 2022 à la Commission nationale de la Francophonie à Lomé.
C’est un regard panoramique que l’auteur y jette sur l’histoire des ethnies qui peuplent aujourd’hui le Togo. L’histoirien et muséologue togolais ne me remet pas en cause l’évidence selon laquelle ils ont pris part à la traite négrière considérée comme une mondialisation de l’esclavage local.
Les recherches dont les fruits sont ici livrés avec profondeur et pertinence tournent autour des différents témoignages recueillis et les documents consultés. Ces recherches confirment cette pratique au Togo, au sein de ce vaste ensemble pourvoyeur d’esclaves qui fut le Golfe de Guinée, divisé géographiquement en quatre entités dont la Côte des Graines, la Côte de l’Ivoire, la Côte de l’Or et la Côte des Esclaves.
L’auteur aborde la problématique du patrimoine culturel togolais et de la traite négrière qui a laissé au Togo et dans d’autres pays africains nombre de vestiges dont l’exploitation à des fins diverses contribue au développement.
Dans ce livre, DJANGUENANE Nayondjoua expose les grands traits du patrimoine culturel togolais sédimentés au cours des siècles, en analysant les différentes catégories de patrimoine qui fondent l’identité du territoire et celle de la quarantaine d’ethnies peuplant le Togo. En cela, ce document constitue un vrai facteur de développement du patrimoine culturel togolais à sauvegarder et à mettre naturellement en valeur à travers le tourisme culturel et d’autres secteurs générateurs de développement.
« Le Patrimoine culturel togolais lié à la traite négrière : contribution au développement » a été sa thèse soutenue en 2017.
Il faut dire que l’auteur, en 1993, a été Directeur du Musée National, des sites et monuments puis Directeur du patrimoine culturel en 2004. Entre 2006 et 2008, il a aussi servi à l’Ecole du Patrimoine Africain (EPA) à Porto-Novo au Bénin. Il a conduit des missions au Koutammakou et dans tout le Togo pour le compte de l’UNESCO et d’autres institutions. Ils par ailleurs titulaire d’un master 2 en action culturelle au Centre Régional d’Action Culturelle (CRAC). Il est né en 1957 au Togo.