Le Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHO), a célébré à travers une conférence de presse ce 8 mars, la journée internationale des droits des femmes, en dénonce le harcèlement sexuel et la violence faite aux femmes en milieu hospitalo- universitaire à l’aune de la convention 190 de l’OIT et déballe les activités qui vont meublés cette célébration tout au long de ce mois.
Démarré depuis ce 7 mars à Kpalimé, à travers une campagne subventionnée de dépistage du cancer du cops de l’utérus, l’événement a permis d’enregistrer plus de 3000 femmes et de dépister 100 femmes.
Ainsi, selon Dr Gilbert Tsolenyanou, secrétaire générale du SYNPHOT, les activités se dérouleront jusqu’au 11 mars prochain dont ce jeudi 10 mars « Nous allons procéder à une cérémonie de remise symbolique de matériels médicaux au maternité des centres de santé de Lomé et du CHU SO qui se fera à wetrivi kondji juste pour honorer la mémoire de la dame Ornella, décédée dans les conditions que nous déplorons. Et le vendredi 11 mars au grand marché de cacaveli nous allons procéder à une journée de réflexion où nous allons revenir sur le thème de la journée ».
Pour le secrétaire général du SYNPHOT, le phénomène de harcèlement sexuel et de la violence faite aux femmes en milieu hospitalo- universitaire est réel. « Si nous en parlons, c’est par ce qu’il prend de l’ampleur. Il ne s’agit pas pour nous de discréditer notre corporation au contraire c’est le courage de pouvoir se regarder dans le miroir de reconnaître ces erreurs et de faire en sorte que ce qui est répréhensible que nous l’arrêtions avant que cela ne devienne banal » a-t-il fait savoir.
Pour le SYNPHOT le secteur de la santé est tellement noble pour que de pareils comportements ne soient là et ne prennent siège. Ainsi à travers des actions prises, le synphot veut « le secteur de la santé soit un rempart impénétrable aux vices et aux mauvais comportements ». Il dit avoir reçu des témoignages des présumés victimes. Ces phénomènes se passent selon lui, souvent dans des contextes de travail de jour ou de nuit ou au niveau de la formation.
Le SYNPHOT invite par ailleurs les supposés auteurs de ces comportements qu’il prend position de cette situation et qu’il mettra sur place des mécanismes pour empêcher ces répétitions et toutes personnes qui seraient tenté de ses comportements seront sans impunis.
Il faut préciser que pour venir à bout de ce phénomène, le SYNPHOT a mise en place une cellule d’écoute formée de trois personnes qui écoutent les supposés victimes et également une boîte de témoignages est disponible où les gens viennent de manière anonyme déposer leurs informations.