Un atelier de validation nationale des 8eme et 9ème rapports périodiques du Togo sur la mise en œuvre de la convention pour l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes (CEDEF) a été lancé ce mercredi 3 novembre à Lomé par le directeur du cabinet du ministère des Droits de l’Homme, de la Formation à la Citoyenneté, des Relations avec les Institutions de la République, représentant le ministre Christian TRIMUA.
M. Djeri Adjawè, le directeur a relevé dans ses propos que: « L’atelier vise à faire une évaluation d’ensemble des mesures prises par le gouvernement en matière de lutte contre la discrimination à l’égard des femmes et de dresser le bilan des suites réservées aux recommandations acceptées, sur la période 2012-2021 ».
Ainsi la méthodologie adoptée est participative et inclusive avec tous les acteurs concernés notamment les représentants des ministères et de l’Administration, des institutions de la République et des organisations de la société civile. Ils vont pendant deux jours (3 et 4 novembre2021), revisiter le projet de rapport qui avait été élaboré pour ensemble consolider les informations qui sont contenues dans le rapport afin d’en faire un rapport national.
La Déclaration universelle des droits de l’homme proclame que tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits et que chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés qui y sont énoncés, sans distinction aucune.
De ces dispositions, l’homme et la femme sont égaux devant la loi et ont droit à une égale protection de la loi contre toute discrimination et contre toute incitation à la discrimination.
Pour donner effet à ces dispositions et mieux protéger les femmes, les autorités togolaises ont ratifié en juin 1983 la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF).
« Conformément aux dispositions de l’article 18 de la Convention, notre pays soumet des rapports périodiques sur sa mise en œuvre. Les derniers en date sont les 6 et 7 soumis en un seul document et présentés devant le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes le 08 octobre 2012 », a poursuivi M. Djeri Adjawè.
Mactar FALL représentant résident adjoint du PNUD, a noté de son côté, que: « L’élimination des discriminations à l’égard des femmes n’est pas une option, ni un choix mais une exigence si nous voulons atteindre les objectifs de développement. C’est devenu, grâce à vous un engagement collectif, un enjeu majeur en matière d’éducation, de santé, de travail, de paix, d’économie, d’innovation… »
Il a par ailleurs souligné que cet engagement et cette volonté manifeste sont très appréciés et reconnus par le Système des Nations Unies qui a fait du Chef de l’État Faure Gnassingbé, un des ambassadeurs de la campagne mondiale He For She (lui pour elle), un mouvement de solidarité et une plateforme d’actions en faveur de l’égalité de genre.
Le représentant du ministre de l’Action sociale, Dr Kondoh Kandalé a félicité la pluridisciplinarité des participants présents aux travaux. Tout en précisant que l’enjeu est de taille, mais reste en convaincu que: « les objectifs fixés à ces travaux seront atteints ».
Il faut préciser que le 18 décembre 1979, l’Assemblée Générale des Nations Unies a, dans sa résolution n°34/180, engagé la communauté internationale dans la lutte pour la promotion de la femme, en adoptant la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF), un instrument considéré comme la « Charte des droits de la femme ». Le Togo a adhéré à cette convention le 26 septembre 1983.