Une écologiste de renommée internationale, Joannah Stutchbury, a été lâchement assassinée jeudi dernier devant son domicile à Nairobi au Kenya. Pour les militants écologistes, cela ne peut qu’être à cause de son engagement. Un acte à condamner et à décourager.
Cette militante kényane se battait depuis plusieurs années contre la déforestation illégale dans la forêt de Kiambu, à 16 km de la capitale. Sa mort a provoqué une vive émotion chez les militants écologistes au Kenya. Dans un communiqué, le président Uhuru Kenyatta a condamné un meurtre commis par des « insensés » qui « versent le sang de personnes innocentes qui travaillent dur pour bâtir un Kenya meilleur pour tous ».
« C’était une cible des promoteurs privés, car ils veulent exploiter la forêt autant que possible. Il ne s’agit pas d’un vol, mais un assassinat, car elle a été tuée mais rien ne lui a été volé, ils ont tout laissé sur place. Son meurtre est un choc pour tout le pays », explique Irungu Houghton, directeur exécutif d’Amnesty International au Kenya.
Il semble que ce n’est pas la première fois que Joannah recevait des menaces et malheureusement, cette-fois ci cela lui a été fatale. Le Kenya est un pays réputé pour le meurtre des militants écologistes. Cela doit vraiment interpeller les consciences. Assassiner une personne qui lutte contre une cause aussi noble est tout simplement impardonnable. Une quarantaine d’ONG et d’associations de défense de l’environnement ont publié un communiqué commun.
Cet article est rédigé en collaboration avec l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD), organe subsidiaire de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’Initiative jeunesse de lutte contre les changements climatiques rendue possible grâce au soutien financier du gouvernement du Québec.