L’ONG togolaise Jeunes Verts en partenariat avec le réseau 350 Africa a procédé mercredi dernier à la projection du documentaire « Fossil Free Virunga » visant à alerter l’opinion internationale sur les dangers d’une éventuelle exploitation du pétrole dans le parc des Virunga en République démocratique du Congo (RDC). L’on retient qu’il est possible de trouver des alternatives à l’exploitation du pétrole dans cet environnement qui renferme une diversité de formes de vie que l’on doit préserver.
Zone protégée contenant la biodiversité la plus riche d’Afrique, le parc national des Virunga existe dans le but de protéger un tiers des gorilles de montagne restants au monde, ainsi que plus d’un millier d’espèces d’animaux, comprenant mammifères, oiseaux, reptiles et amphibiens mais également pour proposer un avenir meilleur à plus de quatre millions de personnes touchées par les multiples conflits.
Le parc national des Virunga a été créé en 1925 dans l’Est de la République démocratique du Congo, ce qui en fait le plus ancien parc national de l’Afrique. Le parc couvre 7 900 km2 depuis les montagnes des Virunga au sud, jusqu’au montagnes du Rwenzori au nord. Il comprend une grande partie du lac Édouard et les plaines de la Rwindi.
Selon les riverains du parc, de puissants groupes pétroliers sont en négociation avec le gouvernement congolais pour obtenir l’autorisation d’exploiter les gisements de pétroles dont regorge le parc. Et quand on sait les conséquences que peuvent avoir l’exploitation des sources d’énergies fossiles, il faut se poser des questions.
Les populations autochtones ne veulent pas en entendre parler. Des négociations sont en cours afin de trouver des solutions qui satisfassent toutes les parties. Les riverains du parc demandent que l’on investisse dans des activités comme la pêche, l’agriculture, le développement de l’hydroélectricité, le tourisme etc…, des activités qui préservent la biodiversité et par ricochet les moyens de subsistance de la population. Une campagne internationale est donc en cours pour soutenir la lutte des riverains du parc des Virunga.
« Nous avons constaté l’impact des énergies fossiles sur les communautés. Ce qui se passe à Virunga peut également nous affecter. La RDC est considérée comme le second poumon vert de la planète. Si nous ne nous mobilisons pas pour empêcher l’exploitation pétrolière au sein des aires protégées dans ce pays, la planète toute entière va en souffrir. Que ce soit en RDC ou ailleurs en Afrique, nous nous mobilisons contre l’exploitation pétrolière dans les aires protégées », nous a confié Maya Ora, chargée des programmes à l’ONG Jeunes Verts. Il faut préciser que le parc des Virunga est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.
Cet article est rédigé en collaboration avec l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD), organe subsidiaire de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’Initiative jeunesse de lutte contre les changements climatiques rendue possible grâce au soutien financier du gouvernement du Québec
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