Le documentaire « Silence brisé » d’Amanou Yelebo, a été présenté à la scène Jimi Hope de Institut Français du Togo montrant des femmes qui racontent tout, à visage découvert, note savoirnews.
Le confrère précise qu’à la présentation la scène Jimi Hope de Institut Français du Togo, est plongée dans un grand silence, le public rassemblé écoute attentivement des témoignages de certaines femmes engagées à la cause féminine, victimes de violences sexuelles.
Organisée par l’Ambassade de France au Togo et le Fonds des Nations Unies pour la Population UNFPA-Togo, en prélude au forum sur la Génération Egalité ouvert ce mercredi à Paris, cette soirée artistique a vu la participation d’une centaine de jeunes filles, la plupart issues d’associations taient également présents : Jocelyne Caballero (Ambassadrice de France au Togo), Josiane Yaguibou (représentante résidente de UNFPA-Togo), Damien Mama (Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Togo) et le directeur de cabinet du ministère de l’action sociale.
C’est vraiment horrible. Comment des personnes adultes peuvent violer des enfants mineures. Je suis révoltée », a murmuré une jeune étudiante à côté, rapporte Savoir News.
La soirée a été également agrémentée de slams, danses et de déclamation de poèmes : mises en corps de Florence Gnarigo, paroles de l’artiste de la chanson togolaise Kezita dans son style reggae etc…
« Cette balade artistique permet d’illustrer le drame qui touche des milliers de femmes et filles à travers le monde en utilisant les différentes approches artistiques dans le but de dénoncer, sensibiliser et obtenir plus d’engagement pour un monde plus égalitaire », a souligné la représentante résidente de l’UNFPA-Togo.
« Il s’agit ici de promouvoir l’autonomisation corporelle des femmes et filles à travers des réalisations artistiques », a précisé Josiane Yaguibou.
« Il est important d’engager plus d’acteurs et actrices en faveur de l’égalité de genre, car ce sont tous ces fils tissés au fil des générations qui sous-tendent le mouvement de l’égalité des sexes ».
Le confrère précise que selon des chiffres officiels avancés par le directeur de cabinet du ministère de l’action sociale (étude réalisée par le gouvernement en 2010), 41% des femmes et 63% d’enfants sont victimes de violences physiques au Togo. Environ 91% des femmes et 92% de jeunes filles subissent des violences psychologiques, alors que 33% des femmes sont victimes des violences sexuelles au sein de leurs propres familles.
Selon une autre enquête réalisée en 2017, 6,4% des femmes âgées de 20 à 24 ans, ont été contraintes au mariage avant l’âge de 15 ans et 24% des femmes âgées de 20 à 24 ans, ont été mariées avant l’âge de 18 ans.