On parle beaucoup de l’immunité collective dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Selon les spécialistes, c’est lorsqu’un pays parvient à vacciner au moins 60% de sa population. Mais, face à l’insuffisance des vaccins, certains pays moins nantis comme le Togo ne peuvent qu’évoluer progressivement en misant sur l’immunité par secteur d’activité.
Dans beaucoup de pays dont le Togo, l’atteinte de l’immunité collective fait face à deux obstacles majeurs. La rareté des vaccins fait que même si les gens s’inscrivent massivement aujourd’hui, il sera difficile de les vacciner tous. Or, les pays producteurs des vaccins préfèrent se servir d’abord. Ensuite, dans le cadre de l’initiative Covax, des dons sont faits. Mais, cela semble insignifiant. Des pays comme les Etats-Unis, la France, promettent de faire d’importants dons aux pays moins nantis.
Au Togo, la Banque mondiale vient d’annoncer un appui de 29,5 millions de dollars pour renforcer la vaccination contre le coronavirus. Cela devrait certainement aider à acquérir suffisamment de vaccins afin de couvrir une population plus grande. Il faut préciser que pour atteindre l’immunité collective au niveau mondial, chaque pays doit parvenir à l’immunité collective sur son territoire.
Ce n’est qu’ainsi que l’on sortira finalement de l’épidémie mondiale actuelle. Mais en attendant que d’autres vaccins arrivent afin de vacciner plus de personnes, le professeur Didier Ekouévi, président du Conseil scientifique, préconise « l’immunité collective par secteur d’activité ».
« Nous avons atteint l’immunité collective au niveau du personnel soignant. Plus de 90% du personnel de la santé est vacciné. Cela est formidable. Nous souhaitons que cela soit aussi le cas dans d’autres secteurs d’activité. Nous invitons par exemple les étudiants à se faire vacciner afin que nous puissions rattraper l’année scolaire de façon normale », a déclaré le professeur Ekouévi.
Source : Togo Matin
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