Le Comité National d’Adoption d’Enfants au Togo (CNAET), a ouvert ce jeudi 10 juin 2021 à Lomé, un atelier de sensibilisation des différents acteurs impliqués dans le respect de la procédure d’adoption d’enfants au Togo pour une meilleure promotion du droit des enfants dans le pays, rapporte gapola.
Pour le confrère, ce fait est un acte juridique établissant entre deux personnes des relations de droit analogique à celle qui résulte de la filiation. L’adoption au Togo est régie par des lois. Cependant, en cas de manquement, l’adoption peut se transformer en une violation des droits des enfants.
Et pour lutter contre les pratiques illicites, le Comité National d’Adoption d’Enfants au Togo (CNAET) a ouvert jeudi, un atelier de renforcement des capacités des acteurs impliqués dans la procédure d’adoption d’enfants dans les cinq régions du Togo.
Pour Pascal Toatre Tchilteme, Président du CNAET « La loi interdit que lorsque vous connaissez un enfant, que vous ne puissiez pas l’adopter. C’est pourquoi nous voulons que les acteurs qui sont à la base puissent maitriser tous ces éléments pour ne pas se compromettre ».
En effet, un enfant adopté dans des conditions non requises, peut laisser libre cours au trafic d’enfant, à des maltraitances pour la simple raison qu’il a été adopté dans des conditions irrégulières.
« Lorsqu’un couple ou un individu introduit une demande d’adoption, il est d’abord reçu en entretien par le CNAET qui doit comprendre les motivations. Après, il y a des enquêtes psychologiques et sociales menées sur ses personnes pour voir si elles sont aptes à adopter un enfant. Au vu des enquêtes, le comité statue pour dire oui ou non, si ces personnes sont habilitées. Lorsqu’elles ne le sont pas, c’est le Comité qui fait recours au ministère de l’Action sociale qui lui adresse une lettre de rejet », a déclaré M. Tichilteme, avant de poursuivre : « Mais lorsque le comité se prononce en faveur de l’adoption, le processus se poursuit. Après l’adoption, un suivi post-adoption est effectué ».
Par ailleurs, il est initié au minimum trois (3) visites dans les familles d’adoption. Après cinq (5) ans, cette visite est ramenée une fois par an, et après 10 ans, une visite est effectuée tous les trois ans. Selon les statistiques, le Togo se présente comme une destination prisée pour l’adoption.
« Il y a une forte demande au niveau national qu’au niveau international. Aujourd’hui, le Comité national a fait adopter 485 enfants et sur les 485, il y a que 177 qui sont adoptés au niveau national. L’intérêt des étrangers par rapport aux nationaux vient du fait que l’adoption n’est pas ancrée dans notre culture », a expliqué le président du CNAET.
Lire aussi : Assemblée nationale : relecture en cours du code du travail