Les pollinisateurs dont les abeilles et d’autres insectes, sont des alliés et non des ennemies. Ils favorisent la productivité agricole par leur rapport de complémentarité avec les plantes. Malheureusement, les pollinisateurs sont en grave danger. Nous avons en tout cas intérêt à les protéger. Notre existence même en dépend.
75 % de la production mondiale de nourriture dépend des insectes pollinisateurs ; entre 60 et 90 % des plantes sauvages ont besoin d’insectes pollinisateurs pour se reproduire ; Et l’on estime la valeur du service rendu par la pollinisation dans le monde à 265 milliards de dollars. La pollinisation est au cœur de la nature et de ses processus de reproduction.
De nombreuses essences forestières dépendent presque exclusivement des abeilles sauvages pour assurer leur reproduction par pollinisation croisée. Parmi elles, des rosacées telles que l’alisier, l’aubépine, l’églantier, le merisier, ou le sorbier, des éricacées comme la myrtille ou la bruyère, des lamiacées, ainsi que des herbacées parmi lesquelles on compte les sauges, les vipérines et les orchidées.
La présence et la contribution de ces insectes au maintien de la diversité biologique ne sont pourtant pas intégrées dans les mesures de conservation que nous prenons, alors qu’elles assurent pourtant la survie de ces plantes ainsi que celle du cortège de vie sauvage qui leur est associé : rongeurs, reptiles, oiseaux et mammifères.
Dérèglements climatiques, nouveaux virus et agents pathogènes, acariens (varroa destructor), parasites (nosema ceranae), disparition des habitats naturels en raison des monocultures et, bien évidemment, traitements phytosanitaires sont les menaces qui pèsent sur les pollinisateurs.
La Journée internationale de la diversité biologique célébrée le samedi 22 mai dernier, fut l’occasion encore une fois pour la Convention sur la diversité biologique (CDB), la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) et les environnementalistes, d’attirer l’attention de la population mondiale sur le danger qui nous guette.
Cet article est rédigé en collaboration avec l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD), organe subsidiaire de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’Initiative jeunesse de lutte contre les changements climatiques rendue possible grâce au soutien financier du gouvernement du Québec
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