La Banque africaine de développement (BAD) a publié son rapport sur les Perspectives économiques en Afrique 2021. Dans ce rapport, l’institution panafricaine revient sur la résolution de la dette, la gouvernance et la croissance des pays africains. La pandémie du coronavirus reste un frein au développement du continent.
En ce qui concerne le Togo, la Banque africaine de développement reste optimiste en ce qui concerne la relance économique. L’institution pose cependant des conditions.
Le rapport indique que « même si la pandémie de Covid-19 n’a pas durement frappé le Togo, elle a stoppé le dynamisme de sa performance économique. Le PIB réel, qui avait progressé de 5 % en 2018 et de 5,5 % en 2019, n’a crû que de 0,4 % en 2020, résultat de la chute des investissements directs étrangers, des investissements financiers, des envois de fonds privés et du ralentissement du commerce mondial. Malgré une politique monétaire prudente, l’inflation a plus que doublé, passant de 0,7 % en 2019 à 1,6 % en 2020, principalement à cause de perturbations de l’offre ».
Parlant de déficit budgétaire, le rapport note qu’il a fortement augmenté, passant de 0,8 % du PIB à 4,7 % du PIB. Les recettes fiscales connaissent une baisse, alors que les dépenses de santé sont en augmentation. L’institution relève que le déficit du compte courant a légèrement augmenté, de 2,2 % du PIB en 2019 à 3,2 % en 2020 et le ralentissement des importations a permis de maîtriser l’augmentation du déficit de la balance courante.
Pour les perspectives et risques, le rapport précise : « l’économie togolaise repartira rapidement, à condition que la pandémie s’affaiblisse et que la croissance de l’économie mondiale reparte à la hausse. Dans ce scénario, le PIB réel augmenterait de 4,3 % en 2021 et de 5,6 % en 2022, stimulé par le secteur agricole, le rétablissement des investissements dans les secteurs des transports, de l’énergie et le secteur manufacturier. L’inflation devrait rester élevée par rapport aux niveaux d’avant la pandémie, à 1,9 % en 2021 et 2,1 % en 2022. Le déficit budgétaire ne s’améliorerait que lentement, car le gouvernement maintiendra le niveau des dépenses publiques pour soutenir l’investissement et la reprise des activités économiques. Le déficit budgétaire serait de 4 % du PIB en 2021 et de 3,4 % en 2022 ».
Le rapport recommande un meilleur suivi des exonérations et de la base imposable. Avec l’augmentation des exportations, le déficit de la balance courante devrait baisser à 2,8% du PIB en 2021 et à 2,3% en 2022.
Source: Togo Matin
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