La culture des pommes de terre rentre dans le quotidien de certains jeunes agriculteurs. Mais ils font face à d’énormes difficultés dont l’irrégularité des pluies. C’est le cas de TIGUIBE Pagueyendou qui est un jeune entrepreneur à Nagbongou, localité située à Dapaong (nord du Togo). Il s’est spécialisé dans la production biologique de pommes de terre. Mais il rencontre un souci majeur : sa production souffre du manque d’eau. Un frein considérable à ses activités, rapporte “vert-togo”.
Le jeune entrepreneur s’est confié au confrère et lui a livré ses soucis: « Mon souci aujourd’hui, c’est l’eau. J’ai un puits mais qui n’arrive pas à alimenter les productions. Déjà en avril le puits est tarit et il devient assez compliqué avec la production des pommes de terre en grande quantité alors que la conservation n’est pas aisée. Puisque la pomme de terre a un besoin en eau maximal depuis la floraison et pendant la formation des tubercules. » Et pour venir à bout de cette situation, le seul désir du jeune entrepreneur est de se doter d’un équipement de forage pouvant lui assurer la maîtrise de l’eau et ainsi produire deux à trois fois dans l’année.
Pour le jeune TIGUIBE Pagueyendou
« Il faut dire que la pomme de terre est une filière qui rencontre beaucoup de succès, le besoin y est sur le plan national et international surtout que c’est du bio. Mais seulement l’eau constitue le principal problème pour une production à grande échelle. Et de l’autre côté, les semences coûtent très chères. Il faut voyager vers Ouagadougou au Burkina Faso avant d’en trouver. ».
Le confrère constat que dans sa ferme dénommée, “Bâtissons Demain”, Tiguibe ne produit pas uniquement que de la pomme de terre. Mais, aussi de l’élevage, les cultures vivrières et enfin du maraîchage. «Au jardin, nous produisons également des tomates, des choux et des poivrons…».
La situation avec la non-maîtrise de l’eau n’empêche pas le jeune de se projeter face à ses ambitions. « J’envisage d’accroître ma production de pommes de terre qui rencontre un grand succès auprès des acheteurs locaux, de développer mon élevage de pintades, etc. Je souhaiterais même que mon expérience profite à plus de jeunes. Je pourrai par exemple leur faire découvrir des cultures encore peu connues ici, de nouvelles méthodes de travail et aussi participer à la formation des jeunes ; une véritable richesse potentielle pour le développement économique futur de notre région. », raconte-t-il.
Le jeune est titulaire d’une Licence en anglais obtenue à l’Université de Lomé en 2016 et s’est formé davantage dans le leadership entrepreneurial au centre régional Songhaï de Porto Novo au Bénin.