Suite à une descente sur le terrain, le ministre Foli Bazi Katari de l’Environnement et des ressources forestières, a eu un haut le cœur. De l’amertume ayant succédé à ses constats, jaillira le projet d’une journée de réflexion interministérielle pour sauver « les meubles cassés » dans le parc Ôti-Kéran.
Sur le site du parc Ôti-Kéran, à Naboulgou, à cheval entre les préfectures de l’Oti-Sud et de la Binah, l’attraction d’antan a disparu. Aujourd’hui, le parc est envahi par les riverains et les étrangers et on y voit que des habitations, des champs de cultures vivrières et de rente comme le coton. C’est l’amer constat du ministre de l’Environnement et des ressources forestières, Foli Bazi Katari, après sa visite de terrain dans les régions des Savanes, le 22 janvier, et de la Kara, le 23 janvier 2021, précise le confrère de « L’union pour la Patrie » dans sa parution N°1409 du 29 Janvier 2021.
Sur place, dans les Savanes, le ministre constate avec amertume de gros sacs de charbon qui sont obtenus par fumigation des arbres. Alors que, à Amondè dans le canton de Sirka (préfecture de la Binah), les riverains de la forêt classée sont toujours déterminés à protéger leur forêt qui a fait sélectionner le canton pour la mise à échelle du projet des éco-villages. Un projet à plusieurs volets : agriculture, élevage et pisciculture, énergie, assainissement et environnement.
Après ces constats, très déçu par le comportement des occupants, Foli-Bazi Katari pense qu’une journée de réflexion interministérielle devra être organisée dans les prochains jours pour envisager la conduite à tenir, de façon participative, en vue de sauver le parc Ôti-Kéran.
Le ministre encourage les riverains de la forêt classée de Sirka à continuer la surveillance, l’enrichissement des zones dégradées et la protection de cet écosystème de 1.000 hectares, classé par arrêté depuis octobre 1947. Avant de promettre de résoudre les « doléances mineures » à lui formulées par le groupement des maraîchers.
Le confrère relève qu’au ministère de l’Environnement, on insiste sur le fait que les efforts fournis par les agents forestiers sont parfois anéantis par cet envahissement des aires protégées par les riverains et l’interférence des politiciens dans la gestion des aires protégées et leurs intoxications de la population. On y ajoute les problèmes causés par les transhumants, les feux de végétation, le manque de matériel, de locaux et d’effectifs.
Aussi note le confrère autant de problèmes qui ont poussé à commettre un groupe de consultant pour évaluer et faire l’état des lieux des 83 aires protégées réparties sur toute l’étendue du territoire togolais. L’idée est d’aboutir à une meilleure planification de la gestion des 793.288 hectares du système national des aires protégées. Les initiatives de sauvetage ont déjà permis de dégager 405.000 hectares de forêts sécurisées (soit 7,5% du territoire) et matérialisés par l’implantation des bornes, en accord avec les populations.
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