L’Association Nationale des Infirmiers et Infirmières du Togo (ANIIT) veut obtenir des sanctions contre le médecin militaire, auteur d’agressions physiques et morales sur un infirmier travaillant au pavillon militaire du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Sylvanus Olympio.
Ce lundi 1er février 2021 les membres de l’ANIIT ont observé un mouvement d’humeur devant la Direction générale du CHU Sylvanus Olympio pour exiger des sanctions contre le médecin agresseur, a constaté sur place “AfreePress”.
« Le dimanche 24 janvier, un de nos collègues en service a garé sa moto à un endroit où un médecin avait l’habitude de garer sa voiture. Le médecin ayant constaté cela à son arrivée au service, a obligé l’infirmé à s’agenouiller devant tout le monde. De plus, il a vandalisé la moto du collègue. Nous condamnons vigoureusement cet acte posé par un médecin militaire dans une institution publique. Donc notre démarche ce matin, vise à montrer à tout le personnel médical que nous sommes dans une relation de collaboration et non de subordination. Ce que les médecins ont souvent ignoré. L’infirmier n’a jamais été et ne sera jamais un subordonné des médecins, parce que l’infirmier exerce avec toutes ses valeurs », a confié à “AfreePress”, un infirmier interrogé.
Le sit-in organisé au CHU Sylvanus Olympio, est le début d’une série d’actions pour exiger la fin des mauvais traitements que subissent les membres de l’ANIIT dans les hôpitaux.
« Ce n’est que le début de la manifestation pour démontrer que cet acte n’a pas lieu d’être. Pour que ces comportements cessent dans nos hôpitaux, nous exigeons qu’une excuse publique soit faite parce que l’acte qu’a posé ce médecin touche directement toute la corporation des infirmiers et infirmières. Et il faut que des sanctions soient prises par les autorités comme il se doit. Il faut que tout le monde sache que les infirmiers ont toujours été les meilleurs de l’équipe soignante, pourtant, ils sont souvent ignorés. Il est temps que ces traitements cessent dans nos hôpitaux, nous défendons la même cause », a-t-il ajouté.
Le ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et celui de l’accès universel aux soins sont également saisis formellement de l’affaire.
Le confrère rapporte que l’infirmer agressé selon les responsables de l’ANIIT, est toujours sous surveillance d’un psychiatre au CHU Sylvanus Olympio.
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