Pour un scandale, c’en est un! Un médecin qui soumet son collègue infirmier à une génuflexion punitive, même à l’époque de Mathusalem, on assisterait très rarement à un pareil excès. Aujourd’hui, à l’heure où plusieurs instruments consacrent à la fois, les droits et les devoirs des professionnels dans tous les domaines, cela représente d’autant plus une indignation, qu’au sein de l’Association nationale des infirmiers et infirmières du Togo (ANIIT), auquel appartient l’infirmier en question, le ton a monté aussitôt.
En effet, relatent nos confrères de “24heures Info”, de service de 24 heures du dimanche à lundi 24-25 janvier 2021 au Pavillon militaire du CHU-SO, l’infirmier a stationné sa moto à un emplacement dont le médecin militaire a l’habitude de garer son véhicule. Mais, retardé par le service au petit matin, il ne l’a pas vite déplacé avant l’arrivée du médecin qui a interpellé l’agent de santé, ajoute le confrère.
Froissée, l’ANIT, dans un communiqué publié le 29 janvier et signé par sa section CHU SO s’est d’abord, gardée de révéler les noms de la victime et de l’agresseur, avant de narrer les faits : « Dès son apparition le médecin s’est mis à proférer des menaces et à l’agresser verbalement. Suite à ces menaces il a réussi à le mettre à genoux à l’entrée du pavillon militaire pendant plus de quinze minutes; s’est mis à crever les pneus de la moto avant de l’enchaîner (la moto). Le collègue n’ayant pas supporté cette maltraitance d’un autre siècle, se retrouve actuellement à la clinique médicale sous surveillance du psychiatre ».
Le bureau condamne « avec la dernière rigueur ses agissements indignes des personnes prétendues instruites qui font subir aux infirmiers, qui ploient déjà sous la charge du travail, les caprices de leur humeur ».
Et, dit se mobiliser avec les syndicats du secteur de la santé représentée au CHU SO pour « se faire entendre sur cette question et vous demande de rester mobiliser pour des actions concrètes le moment venu ».
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