Le Lac Togo a toujours exercé une séduction sur tous les visiteurs qui l’empruntent ou le découvrent. « Lac mythique », pour les uns, « Lac marial » (Ndlr : pour cause d’un pèlerinage qui draine des milliers de chrétiens Catholiques à Togoville après la traversée), pour d’autres, le Lac Togo n’a pas fini de conquérir les tripes des personnalités venues de loin.
Aliou Dia, le représentant résident du PNUD au Togo, tellement charmé par ce joyau, s’épanchait mardi 15 décembre 2020 via son compte tweeter en ces mots : « le lac Togo est un écosystème étonnant qui nécessite des mesures de protection et de restauration audacieuses ».
« Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Togo mettra en œuvre des initiatives d’écotourisme durable et soutiendra les activités de subsistance des communautés riveraines de Togoville et d’autres villages autour du lac », a poursuivi Aliou Dia, sous forme de promesse.
Pour faire une balade ou une traversée du splendide lac, plusieurs embarcadères y débouchent, même si bien de visiteurs conseillent, dans l’idéal de rejoindre le village d’Agbodrafo (son caractère historique en est pour quelque chose) pour rallier le lac louer les services dun piroguier. Le lac se trouve sur la côte face au golfe de Guinée, à 15 km à l’est de la capitale Lomé et 10 km à l’ouest de la ville de Vogan.
D’eau douce, il est situé derrière la barrière de dunes qui se prolonge sur les 75 km de longueur du littoral togolais. Il forme un écosystème lagunaire avec le lac Vogan (aussi appelé lagune, un peu plus petit) et les lagons derrière les dunes côtières. L’ensemble de ce système lagunaire totalise une surface de 64 km.
La splendeur de ce lac apporte beaucoup à l’attractivité du sud du Togo. Avec sa côte réputée pour la fraîcheur qu’elle offre aux populations et aux touristes grâce à sa gracieuse et généreuse plage. Et le grain de sel : la tranquillité qu’offre aux visiteurs une vue magnifique sur eaux planes. Bienvenue sur le Lac Togo !
Une balade au rythme lent et paisible d’une pirogue est souvent suggérée par les guides et piroguiers, pour découvrir tout ce théâtre de beauté et de volupté. Il est ainsi loisible de croiser et de côtoyer les embarcations des pêcheurs jetant leurs filets, plantant leurs nasses, récupérant les nasses pleines de crevettes, etc.
Un lac, une histoire, un mythe.
De part et d’autres, le Lac Togo ouvre sur plusieurs villages, mais également sur deux grandes localités fortement ancrées dans l’histoire du Togo : Togoville et Agbodrafo. La première offre son nom à tout ce territoire, son chef, Plakoo-Mlapa a été le signataire du Traité de Protectorat avec lexplorateur allemand Gustav Nachtigal, en juillet 1884, pour le compte du Togo.
La seconde, la ville d’Agbodrafo a été reconnue comme faisant partie de la « Côte des esclaves ». On peut y découvrir quelques vestiges de ce passé tels que la « maison des esclaves » (Woold Home) ou le puit des enchaînés.
Togoville est connue comme un grand centre vaudoo, avec une forêt sacrée de renommée sur ce plan. C’est en plein cur de ce royaume vaudou, en l’occurrence sur le Lac Togo qu’une apparition divine a marqué l’histoire. En effet, la Vierge Marie serait sortie des eaux pour rejoindre comme des milliers de pèlerins aujourdhui Togoville en pirogue.
Depuis, Togoville est devenue « une terre sainte » pour les chrétiens catholiques qui y affluent à diverses occasions. Le pape Jean-Paul II y est même allé, en visite en 1985 au Togo, prêchant la coexistence entre religions de paix.
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