La 5ème séance plénière de la 2e session ordinaire de 2020 tenue ce mardi 20 octobre par l’Assemblée nationale togolaise a été sanctionnée par l’approbation du Document de programmation budgétaire et économique pluriannuel DPBEP 2021-2023.
Le DPBEP est institué par la loi organique n°2014-013 du 27 juin 2014 relative aux lois de finances (LOLF), notamment en son article 52. Il projette, pour une période de trois ans, les recettes et dépenses budgétaires par grandes catégories ainsi que les ressources et les charges de trésorerie.
Le DPBEP 2021-2023 est marqué, sur le plan national, par la fin du programme Facilité élargie de crédits (FEC) conclu avec le Fonds monétaire international (FMI) pour la période 2018- 2020 et surtout de façon globale par les effets la crise sanitaire liée à la pandémie de la covid-19 qui a fortement perturbé les activités et les échanges commerciaux.
Les perspectives économiques 2021-2023 se traduiront, au niveau macroéconomique par la mise œuvre du plan de relance de l’activité économique après la Covid-19 en lien avec la politique de développement du gouvernement, contenue dans le PND actualisé. Ainsi, le taux de croissance du PIB réel passerait de 4,7% en 2021 à 5,8% en 2023. Le taux d’inflation passerait de 1,7% en 2021 à 2,0% en 2022 puis à 1,9% en 2023, respectant ainsi la norme communautaire de l’UEMOA.
En ce qui concerne les perspectives des finances publiques, le DPBEP 2021-2023 précise que les recettes budgétaires, pour l’année 2021, s’élèveraient à 842,9 milliards de francs CFA en diminution de 2,7 % par rapport à 2020. Elles sont projetées à 887,7 milliards de francs CFA et 903,5 milliards de francs CFA respectivement en 2022 et 2023. Elles progresseraient en moyenne de 3,5% sur la période. Les dépenses budgétaires pour l’année 2021, quant à elles, s’élèveraient à 1117,7 milliards de francs CFA contre 1129,6 milliards de francs CFA en 2020. Elles sont projetées à 1084,3 milliards de francs CFA en 2022 et à 1061,2 milliards de francs CFA en 2023, soit une régression moyenne de 2,6% sur la période.
S’agissant des ressources de trésorerie, elles passeraient de 657,2 milliards de francs CFA à 674,5 milliards de francs CFA entre 2020 et 2021, soit une augmentation de 2,6%. Elles sont projetées à 651,3 milliards de francs CFA et 618,7 milliards de francs CFA respectivement pour 2022 et 2023 soit une régression de 4,2%. De même, les charges de trésorerie passeraient de 394,2 milliards de francs CFA en 2020 à 399,6 milliards de francs CFA en 2021 et de 454,8 à 461 milliards de francs CFA respectivement pour 2022 et 2023, soit une progression moyenne de 7,6% sur la période de projection.
Les travaux ont été présidés par la 2e vice-présidente de l’Assemblée nationale, Ibrahima Mémounatou en présence du commissaire du gouvernement Sani Yaya, ministre de l’Economie et des Finances.
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