Le bassin de la Volta subit depuis bientôt cinquante ans les conséquences néfastes du changement climatique caractérisées par des inondations, des sécheresses qui entraînent souvent, d’importants dégâts matériels et des pertes en vies humaines. Du coup, il ne permet plus, à l’instar des autres bassins fluviaux de la sous-région ouest-africaine voire d’Afrique et d’ailleurs de jouer son rôle nourricier.
Des phénomènes qui interpellent tout un chacun et qui justifient la présente rencontre des experts ouverte ce lundi 21 septembre à Lomé. Il s’agira au cours des travaux de faire la présentation des résultats et recommandations de l’évaluation des capacités et besoins en matière de prévision et d’alerte aux inondations et à la sécheresse dans le bassin de la Volta.
Les travaux de ces assises ont été ouverts par le ministre délégué auprès du ministre de l’Eau, de l’Equipement rural et de l’hydraulique villageoise, Kanfitine Issa Tchede. Ce dernier lors de ses propos a indiqué que les conclusions des présents travaux permettront d’aider les Six pays du Bassin de la Volta à mettre en œuvre des mesures aux niveaux régional, national et local et à bénéficier des enseignements tirés des projets passés et en cours liés à la réduction des risques de catastrophes et à l’adaptation au changement climatique.
Ainsi durant deux jours les participants auront à réfléchir sur la mise en œuvre des activités de la composante 1 du projet« Intégrer la gestion des inondations et la sécheresse et les Systèmes d’alerte précoce pour l’adaptation au changement climatique dans le bassin de la Volta », financé par le Fonds d’Adaptation.
Et comme résultats visés, la rencontre de Lomé vise à permettre le développement dans le bassin, d’une première mise en œuvre de la gestion intégrée à la fois des inondations et de la sécheresse en responsabilisant les Services météorologiques et hydrologique nationaux (SMHN) et les autres autorités compétentes des six pays du bassin de la Volta. Les travaux devront aboutir entre autre au développement d’une stratégie de suivi, y compris des plans d’action au niveau national pour mettre en œuvre un système d’alerte transfrontalier et pour renforcer les Systèmes d’alerte Précoce nationaux. Nous sommes ici pour évaluer ce qui a été fait jusqu’à présent. Voir les besoin réels pour les six pays du bassin de la Volta afin de lutter efficacement contre les inondations et la sécheresse. Il s’agira de réfléchir afin de faire montre d’anticipation et d’énergie pour endiguer les divers risques graves encourus par nos populations » a expliqué Dr Fofana Rafatou, Hydrologue, Representant du Directeur Executif de l’Autorité du Bassin de la Volta.
Le projet couvre les six pays notamment le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali et le Togo. L’étape de Lomé est la première. Elle sera suivie de celle du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Ghana et du Burkina Faso.