Depuis qu’Esso-Wavana Adoyi a été démis de ses fonctions de commissaire des impôts à l’Office togolais des recettes (OTR), par décret présidentiel le 09 septembre 2020, de sales encres et de mauvaises salives ne cessent de couler, s’évertuant à plonger l’opinion dans un déluge de diversion dépourvue d’objectivité, dans l’unique but de maquiller le pragmatisme de cette décision.
Pour cerner ô combien est judicieuse la prise d’un tel décret, il convient de scruter le contexte, comme le voudrait une démarche discursive et rationnelle. Depuis le 06 mars 2020, soit 06 mois, le Togo est sous l’emprise du coronavirus. Une situation de crise sanitaire qui est devenue un casse-tête pour toute la population togolaise obligée de changer leur habitude et mode de vie afin de respecter les mesures de prévention. Lesquelles mesures sont essentiellement le port de masques et la distanciation sociale, unique moyens, pour l’heure, de venir à bout de la pandémie.
Malgré le fait que le pays est en état d’urgence sanitaire, M. Esso-Wavana, haut cadre de l’administration, organise le mariage stratosphérique et pompeux de son fils sans respecter les mesures prises, pendant que toutes les institutions et les populations font le nécessaire pour respecter ces dispositions afin de sortir vivant et gagnant de cette bataille contre cet ennemi invisible et dangereux.
A preuves, les vidéos de cette réjouissance, cette liesse inaceptable et intolérable sans mesures préventives. Cette vidéo devenue virale au sens plein du mot a circulé sur les réseaux sociaux, elle a fait réagir les populations qui ont dénoncé le comportement de cette autorité. Censurer un tel acte de la plus rigoureuse des manières, qu’est ce qu’il y a de plus logique.
Le chef de l’État a pris une décision qui d’ailleurs a été saluée par plus d’un. Parmi ceux qui applaudissent cette décision, figurent ceux qui n’ont jamais approuvé la moindre initiative du président de la République. Ceux-ci jusqu’alors reprochent au président Faure de protéger certains cadres quand ils fautent, l’accusant de cautionner une certaine impunité. Cette décision de démettre l’auteur de ces agissements aussi graves qu’irresponsables est la confirmation de la gravité de l’heure et de toute l’implication des autorités dans la gestion de cette crise.
Une âme aguerrie se rend indéniablement compte que ce décret présidentiel est plus qu’objectif et exclusivement sous-tendu par le sens d’un haut dirigeant qui sait manier bâton et carotte et qui sait donner l’exemple. Le pays est dans une situation d’urgence avec la crise sanitaire. Nul n’est au-dessus de la loi. La loi s’applique à toute personne sans exception quel que soit son rang et l’exemple doit venir des premières autorités et des cadres. Cette décision est également un signal fort !
In fine, la rationalité est de mise dans la compréhension de cette décision contre une autorité qui a violé les exigences de l’État d’urgence sanitaire que le Togo n’ait jamais connu. Avec 37 décès 1537 cas confirmés en date du 10 septembre 2020 au Togo, l’heure n’est ni à la débandade, ni à la création d’une tempête dans un verre d’eau. Restons concentrés ! Respectons les mesures de distanciation et les gestes barrières !
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