30 cadres du groupe panafricain Ecobank Transnational Incorporated (ETI) de Lomé viennent d’être mis à la porte. En outre, 59 employés de la holding ont été réaffectés au niveau des filiales de leurs pays respectifs pour une éventuelle embauche sous contrat local, informe le site financialafrik.
Le confrère précise qu’au rang de ces départs se trouve Laurence Do Rego, emblématique directrice financière du groupe du temps d’Arnold Ekpe, actuelle conseillère principale au cabinet du directeur général du groupe, qui était à quatre ans de sa retraite. Les effectifs du siège social d’ETI à Lomé subissent un important dégraissage, passant de 159 personnes à un peu plus de 70 personnes. La trentaine de personnes qui ont quitté ETI l’on fait pour la plupart à travers la procédure de retraite anticipée note le confrère.
Le confrère relève que la mesure a suscité des commentaires dans le milieu du personnel et des hauts cadres.
Pour la direction d’ETI, rapporté par le site « Comme vous le savez, Ecobank Transnational Incorporated (ETI) est une société non opérationnelle et une société mère du groupe Ecobank. Un examen du modèle opérationnel d’ETI a été effectué et, sur la base des impératifs de la pandémie actuelle de COVID-19, il a été décidé de procéder à un exercice de réaménagement du personnel pour assurer un meilleur alignement avec son statut de société holding. Cela s’ajoutait à d’autres initiatives de réduction de coûts ».
Au sein du personnel, l’on parle plutôt d’une procédure expéditive de licenciements économiques sans respect de la législation du travail, comme le lit-on dans des correspondances adressées fin juin aux administrateurs, ainsi qu’au nouveau PCA, Alain Nkontchou, et restées sans réponses. Et d’aucuns parmi le collectif des licenciés de mettre en parallèle leurs situations de “départs forcés et précipités” avec les généreuses distributions de bonus dont ont eu droit le top management de la Banque.
La direction de la Banque panafricaine de son côté estime que « les mesures prises étaient équitables pour le personnel et conformes aux lois locales du Togo » rapporte le confrère.
Il faut dire que la pandémie à Covid-19 a joué un rôle de catalyseur, mettant la lumière sur des ratios d’exploitation élevé sur le groupe panafricain. « La revue du modèle opérationnel était nécessaire afin de s’assurer de l’alignement de la holding ETI avec son profil de coûts, ses revenus (essentiellement des dividendes en amont de ses 35 filiales) et son modèle économique de fabrication centralisée et de distribution locale à travers ses filiales », a indiqué la direction de la communication.
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