Le gouvernement togolais a réussi son pari de décentralisation en organisant ce, après trois décennies, les élections locales. Grâce à celles-ci, le Togo dispose aujourd’hui de 117 communes.
Des collectivités locales qui doivent à la longue pouvoir s’autonomiser et assurer leur développement. Et comme un nouveau né, elles ont besoin sans aucun doute de l’accompagnement de l’Etat pour y arriver. Moult sont ainsi les initiatives que le gouvernement ne cesse de mettre sur pied en ce sens. Parmi celles-ci, figure l’agriculture considérer à juste titre comme le levier de développement par excellence du Togo, tant elle concentre à elle seule une grande frange de la population. Pour cela les plus hautes autorités se proposent de créer des mesures visant à développer des actions pour promouvoir une agriculture orientée « agrobusiness ». Ce qui devrait permettre d’attirer les investisseurs privés, de professionnaliser les acteurs et par ricochet d’accroître les rendements.
Il est donc envisagé comme actions, l’incitation à l’entrepreneuriat et au développement des entreprises au sein des collectivités locales. Ceci permettra l’éclosion d’une classe d’entrepreneurs compétitifs sur les marchés national, régional et international en lien avec le Plan national de développement (PND). In fine, il s’agira de promouvoir le secteur agricole, l’entrepreneuriat rural avec une touche de professionnalisme qui permettra une de créer des emplois, susciter l’auto-emploi, notamment des femmes et des jeunes.
Pour ce faire, l’Etat qui a d’ores et déjà enclenché des discussions depuis le 11 août 2020, avec les autorités locales, ambitionne de développer dans chaque commune du pays, un centre de formation professionnelle aux métiers porteurs le long des chaines de valeur agricole : production, transformation, commercialisation, prestation de services (de mécanisation, irrigation) et tous autres services connexes.
Les échanges ont donc portés sur l’ identification des infrastructures mobilisables et des sites pour l’implantation des centres de formation, la conception de toutes les ressources, pédagogiques, nécessaires à l’incubation et à l’insertion des jeunes agri -preneurs, la sélection et la formation des formateurs des centres ainsi que des mentors des apprenants aux modalités et processus d’incubation et de mentorat/coaching yolim.
Au vu de l’importance et pour la réussite de ce projet, le gouvernement souhaite l’adhésion et l’implication des maires afin de développer les compétences par rapport aux besoins en métiers des territoires dans le secteur agricole pour l’éclosion de jeunes entrepreneurs.
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