Au Togo, l’agriculture occupe une frange importante de la population. Hormis les cultures vivrières, les agriculteurs togolais s’adonnent à des productions de rente qu’ils exportent. Parmi ces cultures d’exportation, figurent le café et le cacao qui occupent respectivement le deuxième et le troisième rang des produits agricoles d’exportation au Togo après le coton.
Ils contribuent à 1,2% au PIB national et occupent environ 32 000 producteurs.il y a un essor certain autour de cette filière. Chose que le gouvernement et les partenaires s’efforcent de maintenir par plusieurs actions. La dernière en date c’est le projet de renforcement de capacités des Organisations des Producteurs Forestiers et Agricoles (OPFA) dans la valorisation et la transformation du café et du cacao et le projet CHOCOLAND qui ont été lancés jeudi dernier à Kougnowou par le Maire de la commune Akebou 1, M. Yawo Sodagni.
« La campagne 2018-2019 a enregistré 40,5% de qualité supérieure et 59,5% de qualité courante pour le café ; 78% de qualité supérieure et 22% de qualité courante pour le cacao. On note ainsi une amélioration de la qualité des produits exportés au cours de la campagne 2018-2019 de commercialisation», selon Anselme Gouthon, secrétaire général du comité de coordination pour les filières café et cacao (CCFCC).
Financés par le Fonds Mondial pour le Alimentation et l’Agriculture (FAO), OPFA et CHOCOLAND rentrent dans le cadre de la mise en œuvre du Mécanisme, Forêts et Paysans. En ce qui CHOCOLAND, c’est une initiative qui accompagnera les producteurs dans la transformation du cacao et ses sous-produits. Ceci permettra d’apporter une valeur ajoutée aux produits cacaoculteurs qui en plus d’être commercialisés à l’échiquier national seront également connus sur le plan international. Le projet CHOCOLAND sera expérimenté à Brounfou et permettra d’accroître les capacités techniques et commerciales des organisations paysannes impliquées. Ce qui leur permettra de jouer un rôle en matière de lutte contre le changement climatique et l’amélioration de la sécurité alimentaire. Pour ce faire, il est prévu entre autres, le renforcement des capacités des populations agricoles sur l’entrepreneuriat et la gouvernance, la mise en place d’un centre national d’incubation des entreprises coopératives ainsi que la promotion de l’agro-ecologie au profit des jeunes. Selon M. Issifou Aboudoumisamilou, facilitateur de la FAO au Togo, le mécanisme Forêts et Paysans (FFF) a pour but d’améliorer les moyens d’existence des populations rurales, en s’appuyant exclusivement sur les organisations de producteurs forestier et agricole (OPFA) identifiés comme acteurs clés du développement durable en vue de créer des paysages résilients face aux changements climatiques.
Pour la campagne de commercialisation 2019-2020, les prévisions d’exportation sont estimées à 13 000 tonnes dont 6 000 tonnes pour cacao et 7 000 tonnes pour le café.
Lire aussi: Togo : des cabosses de cacao en savon 100% bio, une initiative de la coopérative « Assilassi »