Depuis l’apparition de la maladie à Coronavirus, des Etats ont mis en place des mesures sécuritaires pour stopper la propagation de la pandémie. Des sociétés, des entreprises ou même des églises ont vu leurs portes scellées pour raison sanitaire. C’est le cas des églises en Corée du Sud en l’occurrence Shincheonji Eglise de Jésus.
Une situation que dénoncent des ONG en association avec les Nations Unies et plusieurs communautés religieuses dans le monde. Elles lèvent leur voix afin de corriger la persécution inappropriée et la violation des droits de l’homme dont est victime ce groupe religieux en Corée du Sud.
Pour faire attendre leur voix, 11 ONG dont la Coordination européenne des associations et des individus pour la liberté de conscience (CAP-LC) ont soumis un rapport lors de la 44e session du Conseil des droits de l’homme de l’Assemblée des Nations Unies pour dénoncer l’acharnement du gouvernement coréen contre « les membres de Shincheonji pris comme boucs émissaires dans le cadre de la situation liée au COVID-19 ».
Le rapport a été soutenu par la Commission des États-Unis d’Amérique pour la liberté religieuse internationale. « Shincheonji était victime de harcèlement de la part du gouvernement et de la société sud-coréens. Bien que certaines mesures gouvernementales semblent être motivées par des préoccupations légitimes de santé publique, d’autres semblent exagérer le rôle de l’église dans l’épidémie » a soutenu la commission.
Pour cette commission « le gouvernement de Séoul a fait fermer les églises de Shincheonji dans la capitale et certains groupes protestants principaux ont accusé l’église de propager délibérément la maladie ».
Il précise que « Le virus ne peut pas être une excuse pour violer les droits de l’homme et la liberté religieuse de centaines de milliers de croyants. Il faut mettre fin à l’intolérance, à la violence et à la discrimination contre Shincheonji ».
Plaidoyer des communautés sœurs
Les communautés religieuses en soutien à l’église en Corée du sud ont plaidé à travers des messages pour une amélioration de l’inégalité de traitement contre Shincheonji.
Le président du Centre culturel islamique d’Amérique du Nord, M. Sheikh Musa Drammeh en soutien à l’église précise que « Les nouvelles comme quoi le président Lee et Shincheonji sont pointés du doigt et accusés de la diffusion du COVID-19 et poursuivis en justice préoccupent profondément tous les chefs religieux qui ont à cœur le respect de la liberté de religion et la protection des droits de l’homme. Ces actes hostiles auront des répercussions effrayantes à travers le monde religieux ».
« Le virus ne peut être une excuse pour violer les droits de l’homme et la liberté religieuse. Nous exhortons le gouvernement coréen à respecter la liberté religieuse à Shincheonji », a déclaré CESNUR, l’organisation mondiale des questions religieuses.
Suite à l’appel du président Lee de Shincheonji Eglise de Jésus pour des dons volontaires en vue d’encourager la recherche d’un nouveau traitement contre la COVID-19, 4 000 membres se sont déclaré prêts à donner de leur plasma.
Cette adhésion des fidèles aux demandes du président, réjouit Swami, chef spirituel hindou d’Arya Samaj en Afrique du Sud. Ce dernier implore, « le gouvernement sud-coréen et les autres autorités compétentes de renoncer immédiatement à toutes les accusations et poursuites et de soutenir plutôt les efforts de l’église de Shincheonji pour encourager d’autres patients guéris à faire don de leur plasma».
Pour cet homme spirituel sud-africain Shincheonji a longtemps été victime de discrimination sociale. Néanmoins, précise-t-il, « nous avons persévéré en tant que religion qui enseigne le pardon et l’amour, mais les perceptions négatives sans fondement de Shincheonji répriment les droits de l’homme et notre liberté religieuse ».
il invite, pour finir, les gouvernants à cesser de persécuter les organisations de paix, les organisations religieuses et la violation des droits de l’homme en Corée.