Jusqu’hier, certains élèves étaient encore retenus à la brigade de recherche et d’investigation dans l’affaire des vidéos à caractère pornographique tournées par certains élèves des établissements publics et privés à Lomé. Mais, à la satisfaction de leurs familles et parents, les élèves acteurs, auteurs et coauteurs des vidéos ont été libérés ce mercredi 23 juillet, après presqu’une semaine de détention pour besoin d’enquête.
« Je remercie le seigneur et l’Etat togolais pour avoir permis que nos enfants rentrent à la maison malgré cette erreur qu’ils ont eu à commettre », a indiqué un parent qui avait son enfant parmi les accusés.
L’Etat togolais, sous la baguette du procureur de la République avait au préalable mis tout en œuvre pour que les sanctions les plus strictes soient appliquées à ces élèves. En témoignait, une sortie du ministre des Enseignements primaire et secondaire du Togo, Affoh Atcha-Dédji. Sortie relative à cette affaire où il appelait à ce que les responsabilités soient situées pour l’application des sanctions.
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« J’ai eu très peur déjà que les élèves risquaient une peine d’emprisonnement allant de 2 à 6 mois, voire de deux ans et/ou d’une amende allant de 2 à 10 millions de francs CFA, ma seule question était de savoir où je pourrais trouver tout ce fond déjà que je suis seul à élever cet enfant », a confié une femme qui avait également son enfant parmi ses élèves.
Pas sortis de l’auberge
Libérés, mais pas totalement tirés d’affaire. Désormais, ils sont sous surveillance car jouissant d’une libération avec sursis pour certains et sous bénéfice du doute pour d’autres. 18 mois pour certains, 10 moins voire 8 mois pour d’autres, les sanctions ont été prononcées suivant la gravité des actes de tout un chacun. « Nous sommes tous interpellés dorénavant par ces vidéos tournées par nos enfants et nous ferons désormais de notre mieux pour revoir l’éducation de nos enfants qui traversent cette crise d’adolescence », s’est dit un parent.
Pour rappel, une quarantaine d’élèves étaient interpellés le jeudi 16 juillet 2020. Les mis en cause viennent de plusieurs établissements publics, privés et confessionnels de Lomé.