Les organisations de la société civile au Togo ont plusieurs fois interpellé le gouvernement sur le désordre qui règne dans le secteur immobilier notamment la fixation du prix des loyers. Le Mouvement Martin Luther King (MMLK) revient une fois encore à la charge. Dans une déclaration sortie ce mardi 21 juillet 2020, le mouvement lance de nouveau un appel aux autorités à réglementer le secteur.
« La fixation anarchique et exagérée des loyers et des baux semble finalement donner raison à ceux qui soutiennent la thèse que les préoccupations des populations sont loin d’être prises en compte par leurs dirigeants. Alors que la majorité vit dans la misère galopante et n’a pas l’accès au logement décent, les autorités feignent d’ignorer tout surtout la flambée des loyers. Les loyers exorbitants et les cautionnements excessifs excédant dès fois un an pour des chambres et des maisons en location, consacrent l’indifférence et la résignation du gouvernement togolais dans ce secteur », peut-on lire dans la déclaration.
« Tout se fait sans référence à aucun texte législatif réglementant le secteur immobilier et du coup les propriétaires des maisons ne ménagent aucun effort pour fixer et augmenter les loyers à leur gré. Malgré les cris de détresse des consommateurs relayés par les associations en la matière, les décideurs restent sourds comme s’ils sont en grande partie les propriétaires des immeubles profitant allègrement de la situation. Sinon personne ne comprend le fait que le gouvernement traîne le décret d’application du code foncier et domanial actuel pour améliorer la situation », constate le MMLK.
De ce fait, le mouvement exhorte les autorités « à faire appliquer le code foncier et domanial dont les dispositions sont favorables à toutes les couches de la société ».