La France a enregistré 129 000 décès toutes causes confondues aux mois de mars et avril, en pleine épidémie de coronavirus, soit une hausse de 25%, selon l’Insee. Puisqu’il Il y en avait eu 102 800 pour la même période en 2019. Ce qui retient plus les attentions est le pays de naissance de ces personnes décédées. La majorité est née à l’étranger, constate 20 minutes.
Le décès des personnes nées en Afrique est en hausse : 8 300 décès en mars-avril 2020 contre 5 400 en 2019 pour celles nées dans les pays du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie) et 2 000 décès contre 900 pour celles nées dans un autre pays. Concernant les personnes originaires d’Asie, 1 600 décès ont été recensés contre 800 en 2019.
Les personnes nées à l’étranger résident dans les zones les plus peuplées
Cet excédent de décès peut s’expliquer par le fait que les personnes étrangères résident davantage dans les territoires densément peuplés, surtout en Ile-de-France, région la plus fortement touchée par le Covid-19.
Ainsi, un tiers des personnes nées au Maghreb et la moitié de celles nées dans un autre pays d’Afrique et en Asie résident en Ile-de-France contre 16 % des personnes nées en France, souligne l’Insee.
Les logements les plus exigus
Le logement, l’utilisation des transports en commun et la profession sont des facteurs qui peuvent réduire les possibilités de distanciation sociale. Ils jouent également beaucoup en défaveur des étrangers. Selon l’Insee, les personnes nées en Afrique et en Asie ont les logements les plus exigus (entre 1,3 et 1,6 pièce par occupant contre 1,8 pour l’ensemble des habitants) et sont celles qui utilisent habituellement le plus les transports en commun.
Les plus exposés
En outre, 14 % des personnes en emploi et nées dans un pays du Maghreb et 15 % de celles nées dans un autre pays d’Afrique sont des « travailleurs clés » (personnels de santé, aides-soignants, ambulanciers, forces de l’ordre, transports publics, pompiers, vendeurs, livreurs, agents de nettoyage…) qui ont poursuivi leur activité et ont été parmi les plus exposés au risque de contamination. Contre 11 % des personnes décédées nées en France.