Le 16 juin dernier, le monde entier a célébré la Journée internationale des envois de fonds à la famille désignée par l’acronyme anglais IDFR. Gilbert F. Houngbo, le patron du Fonds international de développement agricole (Fida) a saisi l’occasion pour lancer un appel aux gouvernements. Il les a exhortés à classer les prestations de services d’envoi de fonds dans les activités essentielles en période de crise comme celle de covid-19.
« A l’occasion de la Journée internationale des envois de fonds à la famille, le Fida a lancé un appel aux gouvernements du monde entier pour que les prestataires de services d’envoi de fonds soient classés activités essentielles en temps de crise », rapporte horizon-news.net.
Pour Gilbert F. Houngbo, les envois de fonds sont indispensables pour la survie des familles pauvres des pays à faible revenu et des pays à revenu intermédiaire. C’est pourquoi il déclaré que « Les gouvernements devraient prendre des mesures et faire tout leur possible pour faciliter la circulation des fonds lors de crises comme celle de la pandémie de covid-19 ».
Une étude du Fida réalisée en mai dernier auprès de la diaspora en France montre que « environ 30% de ceux qui ont cessé d’envoyer de l’argent chez eux ou qui ont réduit les montants envoyés y ont été obligés parce que leur opérateur de transferts de fonds était fermé ou que les réseaux informels ne fonctionnaient plus ». Selon l’étude, cette situation a fait baisser les envois de fonds et cette baisse pourrait se chiffrer à 20% en 2020. Conséquence : beaucoup de familles ont vu leurs conditions d’existence dégradées.
Par ailleurs, le Fida appelle à développer des solutions technologiques innovantes pour les envois de fonds. Ces solutions selon l’institution permettront « de réduire les frais, d’accélérer les transactions, de renforcer la sécurité et de lier les envois de fonds à une gamme complète de services financiers, afin d’inciter les migrants et les membres de leur famille à économiser et à investir ».