Une affaire de détournement de près de 500 milliards de FCFA dans l’importation du pétrole au Togo agite l’opinion depuis quelques semaines au Togo. Au cœur de la question, le Comité de suivi des fluctuations des prix des produits pétroliers. Une information vérifiée ou non ? Peu importe pour l’Association togolaise des consommateurs (ATC), qui se préoccupe du sujet. La seule chose qui compte pour ladite association, ce sont les explications au gouvernement. Elle l’a fait savoir lors d’un point de presse organisé ce 17 juin sujet à Lomé.
L’ATC demande au gouvernement et à l’inspection générale d’Etat de situer l’opinion publique sur cette affaire. De quoi s’agit-il concrètement ?
« Certains médias et une partie de l’opinion ont relayé suffisamment cette allégation en précisant le détournement de près de 400 à 500 milliards de FCFA en mode offshore sur les commandes de l’Etat togolais depuis des années. Les responsables de ces actes seraient de présumés acteurs directs comme indirects intervenant dans la politique de fluctuation des prix des produits pétroliers au Togo », rappelle l’ATC dans un communiqué.
Il les invite les acteurs indexés à rétablir les faits. Une action qui pourra rassurer la population sur leur engagement dans la transparence de la gestion des affaires publiques et de lutte contre la corruption.
Si le gouvernement ne réagit pas, l’ATC demande au parlement de le faire. « A défaut d’une réaction du gouvernement, l’Assemblée nationale doit se saisir de cette dénonciation en sa qualité de la représentation du peuple pour diligenter une enquête parlementaire sur cette affaire », a-t-elle.
L’Association est allée plus loin selon les informations relayées par Togo Matin. Elle demande à la Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Haplucia) de se saisir du dossier et d’écouter les mises en cause dans ce qui apparaît comme « un scandale financier ».
Elisée Rassan