Des enseignants du privé sont sans salaires depuis la fermeture des écoles (20 mars) en raison de la pandémie de covid-19. Face à cette situation de plus en plus insupportable, les enseignants comptent aller au-delà des multiples démarches effectuées auprès des autorités compétentes. Plus de travail à la reprise prochaine des cours si leur situation n’a pas été régularisée. C’est l’appel lancé par la coordination des 03 regroupements des enseignants du secteur privé du Togo (Synep Togo, EP-Togo et AEPLED) aux collègues membres.
Sans salaires, « tous les enseignants du secteur privé à tous les niveaux, sans aucune exception, boycotteront les cours et manifesteront avec les familles dans les rues chaque jour jusqu’à la satisfaction du dernier camarade non payé ». C’est l’ultimatum lancé par la coordination des 3 regroupements des enseignants du secteur privé du Togo, à travers un communiqué.
Les élèves en classes d’examens devront suivre quelques jours de cours avant d’affronter les examens comptant pour l’année scolaire 2019 – 2020. Malheureusement, les enseignants du privé, qui jusqu’ici sont restés sans salaires, ne comptent pas reprendre le travail. A la reprise des cours, ils prévoient un boycott général suivi d’une manifestation pacifique sur toute l’étendue du territoire national.
La fermeture des écoles est l’argument que brandissent « certains fondateurs d’établissements scolaires qui n’ont pas payé les salaires normalement dus aux camarades pour le compte du mois de mars 2020 et par la suite ceux des mois suivants ». Ils évoquent également le non-recouvrement des frais de scolarités auprès des parents d’élèves. « D’autres fondateurs ont suspendu les contrats de travail au mépris des dispositions des articles 54 et suivants du code du travail et ce jusqu’à nos jours, laissant l’enseignant du secteur privé dans une précarité extrême ».
Communiqué complet des 3 regroupements des enseignants du secteur privé du Togo
Suite aux démarches « infructueuses » menées auprès des autorités, la coordination rappelle aux fondateurs d’établissements scolaires que « leurs enseignants ont faim depuis bientôt quatre (04) mois et il est hors de question de reprendre les cours le ventre vide ».
Elisée Rassan