Les professionnels de santé sont en première ligne dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Dans une interview accordée à Afreepress, Dr Gilbert Tsolényanu, porte-parole du Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (Synphot), fait le point sur les conditions de travail du corps médical impliqué dans la lutte contre la pandémie.
Interrogé sur le manque de matériels auquel les professionnels étaient confrontés au début de la pandémie, Dr Gilbert Tsolényanu rassure : « La situation s’est amélioré. Les autorités ont fait l’effort en ce sens puisqu’actuellement, elles disent qu’il y a deux masques par jour et par personnel. C’est vrai que des dons ont été faits et nous avons aussi appuyé grâce à nos partenaires, cette action pour que les masques soient disponibles ».
« Cependant, il y a quand même quelques éléments qui manquent. Les visières de protection par exemple, nous ne les avons pas assez, les masques FFP2 et N95 qui sont très utiles aussi, pour certains corps de métiers et surtout pour les cas suspects et les cas positifs, manquent cruellement », a-t-il déploré.
« Mais les masques chirurgicaux, il y en a. Nous continuions par mobiliser nos partenaires pour venir en appui à ce que le gouvernement fait déjà pour que les soignants ne soient pas en manque de matériels de protection. C’est important. Par ce que si les soignants sont contaminés, ça voudrait dire que c’est la catastrophe qui est là. Donc c’est important de protéger les soignants pour préserver la population de la flambée des contaminations », ajoute-t-il.
Dr Tsolényanu a également évoqué les cas de contamination enregistrés au sein du corps médical. « Parmi les praticiens hospitaliers qui sont déclarés positifs, il y en a qui sont guéris et il y en a qui sont toujours en train de suivre les traitements. Mais nous essayons quand même de faire un suivi psychologique particulier à leur endroit, aussi bien pour ceux qui sont déjà déclarés et ceux qui sont mis en quarantaine et qui sont une centaine », a-t-il expliqué.