Les 28 mai de chaque année, le monde entier observe la Journée d’hygiène menstruelle. Elle est initiée pour sensibiliser les jeunes filles et femmes sur l’importance de l’hygiène menstruelle. Pour savoir l’appréhension de la gent féminine sur le sujet, l’ONG BORNEfonden a commandité en 2017 une étude, exécutée par le cabinet Bureau d’ingénierie et de services (BIS Afrique). Selon cette étude, « près de 50% de filles ne savent pas que les menstruations sont un phénomène naturel ».
« Selon les données compilées, la presque totalité des filles enquêtées (99%) a déclaré avoir une fois entendu parler qu’une fille passe ses règles », rapporte vert-togo.com.
Les données recueillies montrent que les filles non scolarisées ont un niveau faible des connaissances sur la menstruation, alors que 57% des filles ayant atteint le niveau primaire et 52% le niveau secondaire, appréhendent les menstruations comme un phénomène biologique. L’étude montre aussi que des interdits sont imposés aux jeunes filles et femmes lors des menstruations. Ces interdits sont d’origine parentale ou culturelle. Il s’agit entre autres de l’interdiction de faire la cuisine (52,4%), de faire les travaux domestiques, de faire la prière (13%) ou de manger en famille (08%).
« Dans notre culture ici, il y a un certain nombre d’interdictions. Par exemple, la fille ou la femme ne doit pas entrer dans le champ d’igname ou ne doit pas cuisiner quand elle est dans ses menstruations », a fait savoir une fille interrogée dans la localité de Sarakawa.
S’agissant du mode de gestion des matériels hygiéniques usés, 35,8% des femmes les jettent dans les toilettes, 34% les incinèrent et 19% les jettent dans les poubelles.
Eu égard à toutes ces données, il est nécessaire d’instaurer l’enseignement sur l’éducation sexuelle à l’école.
Crédit photo : Republic of Togo