Le 18 mai dernier, les cabinets juridiques Asafo & Co du Togolais Pascal Agboyibor, fils de l’homme politique togolais Yaovi Agboyibor et Lawtons Africa se sont liés. Juste après cette alliance, Pascal Agboyibor a accordé une interview à financialafrik. Il y aborde, entre autres, les circonstances de cette alliance.
« C’est une décision majeure pour nos deux cabinets, Asafo & Co et Lawtons Africa. En réalité, le projet Asafo & Co, lancé il y a exactement un an, visait à mettre sur le marché un cabinet de classe mondiale mais essentiellement dédié à l’Afrique. Nous avons fait des progrès remarquables en nombre d’avocats et de juristes dans la plupart des juridictions où nous sommes installés, notamment en Côte d’Ivoire, au Kenya, au Maroc et j’y ajouterai même Paris (France). Il nous manquait l’Afrique du Sud où nous avons débuté avec un associé puis un collaborateur. Ce marché est le plus avancé d’Afrique en termes financiers et de droit. Il nous fallait donc de la masse et de la crédibilité et cet accord sans précédent avec Lawtons Africa remplit ces deux objectifs. En intégrant un cabinet de 70 avocats, nous élargissons notre présence dans le paysage juridique de toute l’Afrique du Sud et nous offrons à nos clients où qu’ils soient, en Afrique et dans le monde, une équipe de très grande qualité pour servir leurs besoins tant en Afrique du Sud qu’en Afrique Australe », a expliqué Pascal Agboyibor.
« De l’autre côté, pour les équipes de Lawtons Africa et leurs clients, la plateforme que nous offrons, a une ouverture continentale, du Sud au Nord, de l’Est en Ouest, avec une présence à Paris qui offre également des ressources et de la disponibilité sur l’ensemble du continent. C’est en ce sens que cette alliance constitue une opération majeure. C’est aussi une opération historique car je ne pense pas qu’il y ait de cabinet au monde qui ait une offre aussi complète et aussi profonde. C’est donc avec fierté que nous le disons, modestement, patiemment, nous avons mis en place un cabinet de classe mondiale dédié exclusivement à l’Afrique », a-t-il poursuivi.
Au sujet de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur le secteur juridique, il a répondu sans l’ombre d’un doute que la pandémie n’a pas épargné l’industrie du droit. « Evidemment, on déplore cette crise grave à laquelle le monde est confronté depuis le mois de février. L’industrie du droit n’est pas épargnée ne serait-ce que par le fait des restrictions aux voyages. Quand les tribunaux sont fermés ou réduits à fonctionner sur le strict nécessaire, l’impact est direct sur la branche du contentieux. La crise a créé une situation d’insécurité, d’incertitudes et d’horizons incertains. Le président de la FED a déclaré à ce propos que le monde n’a pas connu une crise d’une telle ampleur depuis la grande dépression de 1929. Cela ne pouvait pas ne pas affecter le secteur juridique. Il y a des projets abandonnés, suspendus… », a-t-il déploré.