L’Etat ivoirien vient de sortir de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Ce retrait intervient après que la Cour a ordonné à l’Etat ivoirien de suspendre le mandat d’arrêt émis contre l’ancien premier ministre ivoirien et ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro.
La Côte d’Ivoire devient ainsi le quatrième pays africain après le Bénin, le Rwanda et la Tanzanie et le deuxième en Afrique de l’Ouest après le Bénin à quitter la Cour. Les citoyens ivoiriens ne peuvent donc plus y déposer des plaintes. Ce retrait de la Côte d’Ivoire choque les défenseurs africains des droits de l’homme.
« La mise en place de pouvoirs absolutistes est en train de détruire les institutions démocratiques sous régionales après avoir mis au pas les institutions nationales. On renoue avec les années des dictatures et de la répression de 60 à 90. Les intellectuels et les artistes doivent agir », a réagi le sénégalais Alioune Tine ancien patron de la Radho, propos qu’on peut lire sur financialafrik.com.
La justice ivoirienne poursuit Guillaume Soro depuis quelques mois. Il est accusé de détournement de deniers publics et de blanchiment de capitaux. Par ailleurs, il a été condamné par la justice ivoirienne. Il a écopé de 20 ans de prison et il est privé de ses droits civiques. Il doit également payé une amende de 4,5 milliards de francs CFA.