Épine dorsale du Togo, le corridor CU9 Lomé-Cinkassé-Ouagadougou constitue la seule route qui relie entre elles toutes les régions du Togo. Aujourd’hui, plusieurs activités ont été facilitées grâce au désenclavement de la route CU9. Le marché communautaire d’Alemondji, ville située à environ 200 km au nord de Lomé, est la preuve palpable de l’adage selon laquelle « là où la route passe, le développement suit ».
Démarrés en 2012, les travaux de la route CU9 ont porté sur 150 kilomètres de route au Togo et 153 autres au Burkina Faso. Du côté togolais, les tronçons Atakpamé-Blitta (102 km) et Blitta-Aouda (48 km) ont été rénovés tandis que 55 kilomètres de pistes connexes ont été aménagés. Le pont d’Alémondji est reconstruit au Togo et celui de Kougri au Burkina Faso.
Il y a encore quelques années, atteindre ce marché n’était pas chose aisée. Il était animé pendant trois jours successifs, du mardi au jeudi, puis le dimanche. Nous ne venions ici qu’une journée parce que notre principale route d’accès au marché était impraticable.
À 200 kilomètres au nord de Lomé, la capitale du Togo, ce pont est le symbole du désenclavement de nombreuses localités agricoles de la région.
Outre le marché, la région bénéficie de l’activité de l’Institut de formation en alternance pour le développement de la pisciculture de Lawagnon et du grand hôpital de l’ordre de Malte, très accessible en traversant le pont.
Des malades sont envoyés régulièrement dans cet hôpital. Ils viennent, pour la plupart, de la capitale Lomé. Le pont, remis en état, a permis de sauver des vies.
« Cet ouvrage (CU9) permet d’assurer un écoulement de la production agricole et d’améliorer l’accès aux marchés d’intrants et de produits. Aussi, il stimule l’économie et facilite l’intégration de la zone dans l’économie nationale et internationale », note Georges Bohoussou, responsable-pays de la Banque.
Selon Bohoussou, le projet de la route CU9 a fortement désenclavé les localités agricoles de Gbécon et de Morétan et amélioré la fourniture d’eau potable des populations riveraines rurales de 15 villages. « Pour améliorer les revenus des femmes, le projet a également procédé à la réhabilitation et l’extension du marché international de Anié, ainsi que du marché hebdomadaire de Doufio (nord du Togo) ».