Dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus, la Haute Commissaire aux droits de l’Homme de l’Onu, Michelle Bachelet a appelé mercredi à la libération urgente de détenus à travers le monde, de peur que la pandémie de Covid-19 ne fasse des « ravages » dans les prisons souvent surpeuplées.
Après l’Organisation mondiale de la santé (OMS) lundi, L’ex-présidente du Chili, qui connut les geôles du régime Pinochet dans les années 1970, a exhorté « les gouvernements et les autorités compétentes à travailler rapidement pour réduire le nombre de personnes en détention », en libérant par exemple « les détenus les plus âgés et ceux malades, ainsi que les délinquants présentant un risque faible ». Car, « le Covid-19 a commencé à frapper les prisons, les maisons d’arrêt et les centres de détention d’immigrants, ainsi que les centres de soins résidentiels et les hôpitaux psychiatriques, et risque de causer des ravages auprès des populations extrêmement vulnérables au sein de ces institutions », a-t-elle prévenu, en reconnaissant que « plusieurs pays avaient déjà entrepris des actions positives » en ce sens.
« Une fois libérées, ces personnes devraient être soumises à un examen médical et des mesures devraient être prises pour veiller à ce qu’elles reçoivent les soins et le suivi nécessaires, y compris un suivi médical », a-t-elle ajouté.
Ainsi, au Sénégal, le président Macky Sall a gracié jeudi 2036 détenus ; au Ghana, Nana Akufo-Addo accorde l’amnistie à 808 prisonniers ; en Éthiopie, 4011 prisonniers recouvrent la liberté, de même qu’au Soudan.