La page de l’élection présidentielle 2020 est définitivement tournée. Ce qui n’empêche pas l’Union des forces de changement (UFC) de revenir brièvement sur le processus et l’aboutissement de cette joute électorale qui, sans l’ombre d’aucun doute, dessinera à court, moyen et long terme l’avenir politique national.
Invité, jeudi 19 mars, sur une radio de la place, le président du groupe parlementaire UFC, Sena Alipui a estimé que « de 1990 à 2020, on était dans une approche révolutionnaire. L’élection présidentielle met un terme à cette période. Désormais, ce n’est que par les élections qu’on peut venir au pouvoir. Les élections sont à l’image du Togo et des Togolais. La démocratie est désormais la seule alternative possible dans le contexte actuel » peut-on lire sur le site Global Actu.
Y a-t-il eu des irrégularités ?
Le représentant du parti présidé par Gilchrist Olympio semble plutôt pencher pour la négative : « Des personnes ont relevé certaines irrégularités, elles n’ont fait que des déclarations. Personne n’a un dossier solide avec les procès-verbaux qu’il faut. Après cette élection présidentielle à laquelle l’opposition a participé, on ne peut plus parler de fraude. Il est de notre responsabilité de nous assurer que nous avons des gens fiables dans les bureaux de vote et que nous sommes en possession de nos procès-verbaux le soir après le dépouillement ou au plus tard le lendemain ».
Opposition à trois têtes
Pour le sieur Sena Alipui, à l’aune des résultats définitifs, il est clair que le Togo a désormais trois principaux mastodontes parmi les partis de l’opposition. Il s’agit de Gilchrist Olympio, chef de file de l’opposition ; Jean-Pierre Fabre qui a dominé les élections locales et Agbéyomé Kodjo, deuxième à la présidentielle. Par-dessus tout, « au lieu de chercher à savoir qui est le plus fort des faibles, il faut que ces trois (03) intelligences fassent table rase du passé, conjuguent leurs efforts pour structurer l’opposition et constituer une alternative crédible au gouvernement en place », a-t-il souhaité.
117 partis politiques, un seul pays
« Pour les cinq (05) années à venir, l’opposition doit se restructurer parce qu’on ne peut avoir cent dix-sept (117) partis politiques dans ce pays ». Qu’est-ce qu’il faut faire ? L’UFC propose que les regroupements se fassent « sur des bases idéologiques », qu’un « cadre républicain » soit créé, « favorable à l’exercice du droit d’opposer, qu’on promeuve la démocratie à la base et faire du dialogue un mode de travail privilégié et une démocratie intra-partis ».
Est-ce que les autres partis sont du même avis ? Bien optimiste celui qui peut répondre par l’affirmative.