L’Assemblée nationale togolaise a adopté dernièrement à l’unanimité le projet de loi portant réglementation de l’exercice de la profession d’Ingénieur au Togo et création de l’Ordre national des ingénieurs du Togo. Certes pour la plupart des entités connexes au métier d’ingénieur, cette avancée majeure est à saluer, certains y trouvent quelques revers qui non seulement rendraient illégale l’activité de certains qui de facto se trouvent disqualifiés par ce projet de loi qui d’autre part exclu implicitement certains corps notamment celui du Biologiste.
C’est du moins la lecture que fait le président national de l’Association Pour la Promotion de la biologie médicale au Togo (APBM), Fofo Kossi Kabo, à nos confrères du journal A-news.
Tout en saluant et appréciant l’initiative du gouvernement et de l’Assemblée nationale qui ont jugé de l’importance de la place de l’Ingénieur dans le développement d’un pays, mais il trouve opportun de faire remarquer quelques insuffisances et limites de ce projet de loi.
Voir aussi : Le Togo a désormais un ordre national des ingénieurs
Il s’agit d’entrée de l’appellation, du nom qu’on donne à cette loi. La loi prévoit et stipule que : « est appelé ingénieur, toute personne qui est inscrit à l’Ordre National des Ingénieurs du Togo, et dont le diplôme a été reconnu par le Cames ». Pour le de l’APBM, l’Université de Lomé délivre des diplômes reconnus justement par le Cames pour plusieurs curricula de formations débouchant sur une expertise professionnalisante d’Ingénieur et à travers cette loi, on sous-tend que ces ingénieurs ne sont plus reconnus vu que tout le monde devrait s’inscrire au tableau de l’Ordre avant qu’il ne puisse exercer.
Il entend donc par-là, que sa profession a été lésée par cette loi. « Nous nous sentons lésés puisque nous par exemple Biologistes de formation en exercice je le rappelle au regard de cette disposition, sommes directement en conflit avec la loi. Nous ne devrions donc plus être appelés Ingénieurs simplement parce que nous ne sommes d’ailleurs ni pris en compte dans toute la disposition légale, ni inscrit à l’Ordre national de l’ingénieur togolais » a-t-il indiqué.
Ce qui, selon le président, suscite le mécontentement des membres de l’Association pour la promotion de la biologie médicale du Togo. Ils se voient écarter et leur compétence non reconnue par l’État togolais. Il serait souhaitable d’intégrer un article pouvant détailler les différents corps d’ingénieurs dont celui de la biologie médicale si l’idée est tant que tous ces ingénieurs se retrouvent en un seul Ordre. « L’autre possibilité, c’est de donner l’opportunité et les outils nécessaires aux différents corps d’Ingénieurs pour qu’ils puissent créer chacun leur Ordre » a jouté Fofo Kossi Kabo.