Le Soudan formera dans les prochains mois un gouvernement civil. Déjà, le mercredi passé, le nouveau Premier ministre Abdallah Hamdok, un économiste, a été investi dans ses fonctions. Il a jusqu’au 28 août pour composer son cabinet de 20 membres, composé de civils, de technocrates. Pour la composition de ce cabinet, le Syndicat des femmes soudanaises voudrait que la parité soit prise en compte.
Les femmes ont été au premier plan de ces neuf mois de contestation. Par la suite, elles demandent à être représentées de façon plus importante. Mercredi, deux femmes ont été investies au sein du Conseil souverain, l’organe qui va superviser la transition. Ce premier pas est insuffisant selon Adila Abdalrahman, présidente du Syndicat des femmes soudanaises.
« La déclaration constitutionnelle spécifie que les femmes doivent occuper 40% des postes, mais nous estimons que ce n’est pas assez. Nous voudrions une représentation plus importante, car les femmes ont toujours été très actives et ont participé à tous les mouvements de contestation dans le passé. Elles méritent d’être représentées de façon égale avec les hommes. Et c’est pourquoi nous demandons qu’elles occupent 50% des postes », a affirmé Adila Abdalrahman.
« Les femmes sont à la traine dans la vie politique, c’est pour cela qu’il faut faire pression pour obtenir la parité et qu’il faut des quotas. Aujourd’hui même, mes collèges sont allées présenter leur revendication aux Forces pour la liberté et le changement pour demander qu’ils fassent pression afin qu’il y ait plus de femmes dans le gouvernement à venir, et dans les différentes commissions. Les Soudanaises ont beaucoup souffert dans le passé et nous espérons vraiment qu’à partir de maintenant, elles pourront jouer un plus grand rôle dans la vie publique », insiste la présidente du Syndicat des femmes soudanaises au micro de RFI.