Les Togolais étaient appelés à descendre dans les rues ce vendredi 28 février 2020. Cet appel a été lancé par Agbéyomé Kodjo, l’un des candidats malheureux de l’élection présidentielle du 22 février dernier et Mgr Philippe Fanoko Kpodzro qui a apporté son soutien au candidat. Pour cause : les deux hommes contestent les résultats proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). A peine commencer, la manifestation a été dispersée à coup de gaz lacrymogènes.
La manifestation organisée hier dans l’après-midi par Mgr Philippe Fanoko Kpodzro pour dénoncer les résultats de l’élection présidentielle du 22 février n’a pas abouti. Le lieu de rassemblement choisi était le bas-fond du Collège Saint Joseph où des forces de l’ordre étaient positionnées. Les manifestants qui avaient tenté de se rassembler ont été dispersés à coup de gaz lacrymogènes.
Les organisateurs n’étaient pas présents sur le lieu de rassemblement. Le domicile d’Agbéyomé Kodjo a été barricadé par les forces de l’ordre. La même situation a été observée au domicile de Mgr Philippe Fanoko Kpodzro. Selon les informations, le prélat a été arrêté devant l’ambassade des Etats-Unis à l’issue d’une visite à l’ambassadeur. Il a été ensuite ramené à son domicile.
Une manifestation jugée illégale
Dans un communiqué publié jeudi 27 février, le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales Payadowa Boukpessi a annoncé qu’il a appris l’organisation de la manifestation sur les réseaux sociaux. Il a souligné dans le communiqué que la manifestation n’a pas été déclarée à son ministère comme le prévoit la loi n0 2011-010 du 16 mai 2011.