Récépissé N° 0010 / HAAC / 12-2020 / pl / P

9ᵉ Congrès panafricain à Lomé : les décisions majeures

Réunis pendant 5 jours à Lomé, les participants du 9ᵉ Congrès panafricain ont adopté une série de décisions structurantes destinées à renforcer la coordination, la mémoire collective et la gouvernance du panafricanisme contemporain.

Le 9ᵉ Congrès panafricain, tenu du 8 au 12 décembre 2025, s’achève sur une Feuille de route stratégique. Au cœur des résolutions, la République togolaise reçoit un rôle central. La Déclaration finale souligne qu’« il est confié à la République togolaise (…) la mission de coordonner (…) le suivi de la mise en œuvre des engagements et des décisions du 9ᵉ Congrès panafricain ». Une responsabilité lourde, qui place Lomé au centre du pilotage politique et opérationnel du panafricanisme renouvelé.

Pour accompagner cette mission, les délégués ont acté la création d’un Comité spécialisé. Il est spécifiquement chargé du « suivi de la mise en œuvre des recommandations et décisions du 9ᵉ Congrès panafricain ». Une manière d’inscrire les engagements dans un cadre durable, appuyé par une structure dédiée.

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La mémoire occupe également une place essentielle. Le Congrès apporte son soutien à l’initiative visant à instaurer une Journée panafricaine en hommage « aux déportés et aux victimes de l’esclavage et de la colonisation », précise la Déclaration finale. Les États africains, l’Union africaine, la Caricom, la Célac et d’autres plateformes de la diaspora sont invités à accélérer les consultations afin de fixer une date annuelle. L’ambition est d’inscrire cette commémoration dans un calendrier global, partagé et rassembleur.

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Autre décision forte : la demande adressée au Togo de saisir l’Assemblée générale des Nations unies. L’objectif est de promouvoir l’adoption « d’une Résolution sur l’institutionnalisation d’une Journée internationale sur les réparations et les restitutions ». Cette démarche symbolique et politique vise à porter le débat sur la scène mondiale.

Le Congrès acte également son propre avenir. Les participants ont validé l’organisation d’une édition tous les cinq ans, ainsi que la création d’un bureau permanent. Le lieu d’implantation de cette structure sera déterminé après consultations entre États et parties prenantes. Une avancée majeure vers une gouvernance plus stable et plus continue.

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Enfin, la Déclaration issue des travaux sera transmise à la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine. Une étape nécessaire pour son « examen et prise en compte » dans les mécanismes continentaux, mais aussi pour son partage auprès des organisations régionales et internationales engagées aux côtés de l’Afrique.

En une semaine de travaux, Lomé a ainsi accueilli un Congrès qui redéfinit les priorités, renforce la coordination et ouvre un nouveau chapitre du panafricanisme contemporain.

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