Récépissé N° 0010 / HAAC / 12-2020 / pl / P

5G au Togo : une adoption encore marginale malgré la croissance du marché mobile

Au Togo, même si la 5G promet une connexion à la vitesse de la lumière, elle peine à fleurir. Ainsi, le pays, pionnier de la 5G en Afrique de l’Ouest, avance à pas comptés dans une transition technologique encore inégale.

5 ans après son lancement, la 5G demeure un luxe rare au Togo. Dans les chiffres de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), elle n’apparaît encore que comme un symbole. « À peine 1 % des terminaux actifs au Togo est compatible 5G », note le régulateur, contre 39 % pour la 4G. La révolution annoncée peine donc à se traduire dans les usages.

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Le parc de terminaux, lui, continue de croître. « 7,69 millions d’abonnés mobiles au 4e trimestre 2024 » et « 7,99 millions au premier trimestre 2025 », selon les rapports de l’Arcep. Une expansion portée par la demande, mais freinée par la nature des appareils : la majorité des utilisateurs évoluent encore sur des téléphones 2G ou 3G, souvent venus du marché gris.

Ce déséquilibre technologique alimente un paradoxe : la connectivité s’élargit, mais la modernité reste hors de portée. L’Arcep observe même « une hausse de 66 % des terminaux non identifiés au 2e trimestre 2025 », preuve que la régulation du marché reste un chantier ouvert.

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Pendant ce temps, la 4G poursuit sa montée en puissance. En un an, le nombre d’abonnés a bondi de 38 % en 2024, puis encore de 10 % début 2025. Le trafic data suit la même dynamique : +68 % sur un an au deuxième trimestre 2025.

Mais pour la 5G, les obstacles demeurent. Smartphones trop coûteux, investissements en recul (« -34 % sur un an ») et spectre radio encore limité freinent la modernisation.

L’horizon, pourtant, reste prometteur. D’ici 2030, le Togo ambitionne de bâtir un écosystème viable par l’extension de la fibre, l’harmonisation du spectre et l’ouverture à des services industriels. Encore faut-il, d’ici là, stabiliser les investissements et créer une demande réelle.

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